Aujourd'hui c'était la fête de Murphy. Pas Eddy mais celui de la loi. Comme Newton donc, mais en plus facile à retenir. Quand il t'arrive un truc très saoulant, c'est la faute à Murphy. Enfin je voudrais dire que des fois c'est de la faute de M. Bol, aussi. Pat Bol. Hahaha quelle drôlesse je suis (en fait, drôle, non, mais téméraire, oui, pour sortir une blague pareille, on est d'accord).
Bon alors je disais que c'était la fête de Murphy, celui de la loi, aujourd'hui, et précisons, dans le petit monde emiliennocentrique, sinon ça marche pas.
Aujourd'hui, premier lundi du mois d'octobre de l'an 2009, un humain il a décidé que c'était trop la déprime et paf il s'est balancé sous un train. Genre à 6h du matin ou par là comme ça ça bousille le lundi matin de tous les gens qui prennent le train. Evidemment c’était sur la ligne que je prends, sinon je te raconterais pas.
Note à ce propos, que Vévé depuis des siècles et des siècles il se rend au travail en voiture, puis à partir d'aujourd'hui il avait décidé d'y aller en train, et paf ça fait nan en fait on va pas dire ce que ça fait un humain sous un train. Enfin, Murphy aussi, quoi.
Donc, donc, Vévé très gentiment il est reviendu à la maison des dalmatiens de la montagne pour me prévenir que yavait pas de train-train puis il est allé à la gare chercher Youguette et son frère pour les emmener à Nancy, si c'est pas gentillet ça je m'y connais guère.
Vu que y'avait point de train, je me suis dit, ohohoh, je vais prendre le bus. J'étais pas la seule à avoir eu cette idée-là , tu te doutes. Surtout que le premier train de la matinée il est passé à 9h45 avec toute cette épopée, alors le bus de 8h il était plutôt débordant.
Le bus il était donc plus plein que la pleinitude, et en petit bonus, on avait à bord une bonhommette malade. C'est-à -dire qu'elle se sentait pas bien, alors la chauffeuse du bus elle a demandé qu'on lui libère une place assise, et toutes les trois à six secondes elle lui demandait si ça allait et cætera et cætera.
Manque de bol, arrivés aux trois quarts du trajet, alors qu'on avait uniquement 10 minutes de retard, la fille elle s'est précipitée hors du bus à un arrêt et elle a redécoré le trottoir de l'intérieur de son estomac (bon appétit bien sûr).
Alors la chauffeuse est descendue pour voir si la fille allait bien et tout le tintouin.
Et donc, là , c'était rigolo dans le bus, les gens ils étaient dingues, ils arrêtaient pas de hurler à la chauffeuse de remonter dans le bus et on s'en fout de la fille elle est descendue alors on continue, puis y'a quelqu'un pour s’occuper d'elle allez roule jeunesse sinon c'est moi qui prends le volant je m'en fous si j'ai pas le permis.
C'était folklorique.
Donc au bout de dix ou douze ans, la chauffeuse et la malade sont remontées dans le bus et on a repris le manège des "ça va ?" toutes les trois à six secondes.
Et, c'est là que ça devient extraordinaire, cinq minutes plus tard, paf, une autre fille qui se met à vomir dans le bus. Avec un peu de chance, y'avait un arrêt juste deux secondes plus tard, alors elle est descendue continuer son petit vidage/videment/je sais pas à l'air libre.
Et la chauffeuse est redescendue du bus.
C'était reparti l'hystérie générale dans le bus. On en était à vingt minutes de retard.
Puis, la chauffeuse elle est reviendue dans le bus, et elle a dit là il faut que j'appelle les pompiers parce qu'elle a été malade dans le bus, donc soit vous attendez soit vous allez prendre un autre bus.
On était à , genre, 1.5 km du terminus, 25 minutes de retard, alors les trois quarts des gens du bus ils ont jailli hors du en maugréant comme si c'était les dix plaies d'Egypte qui leur tombaient sur le râble.
Je fis de même mais sans le maugrément. Enfin au début, puis je vis qu'il était 9h05, que j'étais à presque 3km de la fac et que j'avais cours au 4è étage 25 minutes plus tard.
Mais n'écoutant que mon courage, je me suis mis en route plus rapide que l'éclair, et alors, t’imagines même pas, à 9h32 j'étais dans ma salle de cours au 4è étage.
Puis mon prof est arrivé à 10h20, parce qu'il avait eu des problèmes de train à cause du suicide.