krommlech

Je trouve ça tout à fait sympa de savoir dire bonjour en lingala, tout de même.
Bon j'ai pas la moindre idée d'où on parle lingala, donc je vais avoir du mal à le recaser dans une convers, mais de toute façon Mbote c'pas aisé à dire alors l'un dans l'autre, c'est pas très grave.


Ha info de dernière minute, mon petit doigt m'a dit (enfin Wikipédia quoi) :

"Le lingala est une langue bantoue."

Merci auric' (c'est le petit nom affectueux que j'ai donné à mon petit doigt) là ça me semble tout de suite plus limpide. Parce que lingala, ça me fait vaguement penser à un animal bondissant, alors que bantoue, là immédiatement je me dit ça doit venir du Congo ou par là, et l'endroit où je pourrai étaler mon savoir se précise.

Losako lecteur !
Vous savez maintenant dire salut en ingala !

Bon dans l'absolu j'étais censée aller dormir et tout, et j'ai reçu une visite inopinée.
J'veux dire, je regardais Kaamelott tranquillement, et mon regard fut attiré par un mouvement de la vision périphérique (ou un truc du genre), et voici Peggy qui débarque !

Voici Peggy.
(Rien que de voir la photo j'ai des frissons dans l'omoplate.)

 

On voit pas là parce que y'a pas d'élément de comparaison, mais elle fait bien 27 5 cm de diamètre !

Et cette sournoise de Peggy, avant même que j'ai eu le temps de trouver un récipient  et un bout de carton pour l'emmener admirer le ciel étoilé, elle s'est carapatée sous mon bureau. Du coup maintenant je peux plus aller dormir avant que Kromkrom l'ait mangée, et donc avant qu'elle sorte de sous le bureau sinon y'a une forte probabilité pour que je me réveille au milieu de la nuit avec Peggy sur le nez et que je meure dans d'atroces souffrances de crise cardiaque dûe à l'épouvante.

Ça s'appâte avec quoi une Peggy ?

Chritelle ma maman elle collectionne les chouettes. Ça c'est de l'info palpitante ou je m'y connais pas.
Et bref, tout à l'heure je me traînais sur Flickr (site d'amour) et j'étais dans la galerie de Suneko. Soit dit en passant, si tu aimes les photos de zanimaux il faut trop que tu ailles voir, rapport au fait qu'elle a des photos de zanimaux (justement) trop la classe plus la classe tu meurs.

D'une pierre deux cailloux, mon cerveau a fait l'association d'idée Chritelle-chouette (depuis vingt ans je suis rôdée), et donc je suis allée la chercher pour lui montrer cette découverte.

T'imagines même pas ce qu'elle a dit. C'était formid'.
Elle trépassait de rire tout de go, puis elle déblatère :

"On croirait des vieux pépères tous pourris !"

 

Aujourd'hui il s'est passé un truc trop formid' (c'ma nouvelle expression). Enfin formid' si on trouve que les blocages de fac c'est formid'. Pas formid' du tout quoi.

Aujourd'hui même lundi 30 mars de l'an de grâce 2009 (j'avais écrit 2008, trois mois de retard la gugussette), entre autres jours, le campus des lettres et des sciences humaines de l'université de Nancy II il est bloqué (d'ailleurs la fac de sciences elle est bloquée aussi ou mes infos sont falsifiées ?). La fac elle est bloquée sinon les communistes-syndicalistes ils risquent le surmenage alors ils font de petites pauses, et pour que tout le monde en profite ils mettent des chaînes aux portes comme ça on se repose aussi.
Sont gentils ces communistes-syndicalistes tout de même. Plein d'altruisme.

Toujours est-il que j'ai une prof prévoyante elle elle nous avait dit de venir aux archives départementales pour faire cours aujourd'hui, parce que nous on était pas trop fatigués de nos quelques heures de cours hebdomadaires (dromadaires, ça rime !) alors on voulait bien deux heures de cours.

 

La première heure c'était la paléographie et c'était chouette (même si ma moyenne en paléo vient de chuter de 5.5 points par rapport au premier semestre, c'est funeste). En plus les chaises elles étaient maxi-confortables par rapport à celles de la fac.
La deuxième heure c'était l'emblématique et symbolique et là on devait avoir un contrôle. Même que j'avais appris mon cours et tout. Enfin je l'avais lu plusieurs fois, ce qui constitue le summum de mes révisions (quand je révise pour les partiels ou avant au lycée, je relis une fois (si c'est un cours barbant) ou plusieurs fois (si c'est un cours pas barbant), et voilà j'ai révisé ! Méthode testée et approuvée par moi-même.).

Ben alors à la fin du cours de paléo la prof elle est partie chercher les autres étudiants d'emblématique et symbolique qui peut-être savaient pas dans quelle salle il fallait aller, et nous pendant ce temps-là on tournait la manivelle on attendait sagement en discutant.
Puis dix minutes plus tard, c'est le drame. La prof est revenue avec un brin de colère dans son être et elle nous a bavassé que y'avait de vils communistes-syndicalistes qui voulaient pas qu'on fasse cours parce que c'était ILLEGAL de faire un contrôle en dehors de la fac, ou une billevesée du genre (parce qu'il faut savoir que les communistes-syndicalistes font que des choses légales, ça va de soi).
Alors la prof elle a annulé le cours et donc le contrôle qui allait avec.

Et nous on est ressortis de cours, et j'étais avec ma comparse d'histoire médiévale, et bah figure-toi que y'avait genre tous les étudiants d'emblématique et symbolique sur le trottoir avec les deux-trois communistes-syndicalistes.
Des communistes-syndicalistes qui faisaient même pas partie du cours. Mais c'est un peu comme Robin de la forêt, ils se battent contre l'oppression, alors ils sont venus quand même. Normal. Y'avait tout de même de l'illégalité dans l'air, je te rappelle.

Pour conclure dans la conclusion, y'a des étudiants qui ont bavassé quelques temps encore avec la prof à propos du contrôle mais dans le dedans du bâtiment alors je sais pas ce qui s'est dit. Après je sais pas non plus je suis partie prendre le train-train quotidien tant qu'à faire.

À un moment c'était rigolo la prof elle est ressortie sur le trottoir et elle a dit aux communistes-syndicalistes que pendant la guerre ils auraient fait de bons collabo ou alors des résistants du lendemain.
Et j'ai trouvé ça plutôt marrant de traiter les syndicalistes-communistes de collabos. Encore que syndicalistes-communistes soit une bonne insulte en soi déjà.

Pardon à tous les syndicalistes-communistes. Mais tout de même.

Je viens de voir Gran Torino (youhou !). Alors qu'au départ j'avais même pas le désir de le, mais rapport au fait que tout le monde qui l'a vu m'en palabre du bien depuis des semaines, je me suis dit que peut-être faudrait-il.

Ben ouais il fallait carrément.



J'te fais pas une critique construite du film et tout, parce que je sais pas faire et t'façon j'ai pas l'envie de, mais je crois qu'il fait à partir d'aujourd'hui partie de mes dix films préférés. Note que je dis ça mais si je fais un top dix de mes films préférés il faudrait que je réflechisse pendant une plombe et demie. (Tiens je ferai ça un jour où l'autre.) Mais y'aura Gran Torino dedans, comme je disais précédemment dans l'épisode pas précédent.

Toujours est-il que ça vaut vraiment le coup de zyeux comme film, trouvé-je.

Voilà j'avais juste ça à dire.

Mais quand même soyons pas sectaires, pour ceux qui en ont jamais entendu parloter et qui maintenant meurent d'envie d'aller le voir grâce à moi (carrément), ci-gît un résumé trouvé là.

Walt Kowalski est un ancien de la guerre de Corée, un homme inflexible, amer et pétri de préjugés surannés. Après des années de travail à la chaîne, il vit replié sur lui-même, occupant ses journées à bricoler, traînasser et siroter des bières. Avant de mourir, sa femme exprima le vœu qu'il aille à confesse, mais Walt n'a rien à avouer, ni personne à qui parler. Hormis sa chienne Daisy, il ne fait confiance qu'à son M-1, toujours propre, toujours prêt à l'usage...
Ses anciens voisins ont déménagé ou sont morts depuis longtemps. Son quartier est aujourd'hui peuplé d'immigrants asiatiques qu'il méprise, et Walt ressasse ses haines, innombrables — à l'encontre de ses voisins, des ados Hmong, latinos et afro-américains "qui croient faire la loi", de ses propres enfants, devenus pour lui des étrangers. Walt tue le temps comme il peut, en attendant le grand départ, jusqu'au jour où un ado Hmong du quartier tente de lui voler sa précieuse Ford Gran Torino...

Walt tient comme à la prunelle de ses yeux à cette voiture fétiche, aussi belle que le jour où il la vit sortir de la chaîne. Lorsque le jeune et timide Thao tente de la lui voler sous la pression d'un gang, Walt fait face à la bande, et devient malgré lui le héros du quartier. Sue, la sœur aînée de Thao, insiste pour que ce dernier se rachète en travaillant pour Walt. Surmontant ses réticences, ce dernier confie au garçon des "travaux d'intérêt général" au profit du voisinage.
C'est le début d'une amitié inattendue, qui changera le cours de leur vie. Grâce à Thao et sa gentille famille, Walt va découvrir le vrai visage de ses voisins et comprendre ce qui le lie à ces exilés, contraints de fuir la violence... comme lui, qui croyait fermer la porte sur ses souvenirs aussi aisément qu'il enfermait au garage sa précieuse Gran Torino...




 

"Mimi elle a des collants trop bizarres !"

Ci gisent les jolis trop bizarres collants.

Je venais de tapoter cet article là :

"Demain, je vais dans la Meuse. Souhaite-moi bonne chance.

J'ai déjà préparé des vivres et là j'hésite à prendre une couverture de survie ou pas.
L'année d'avant avant je suis allée dans la Meuse déjà, mais c'était avec pomme de pin et plein plein de Luxembourgeois (4 (la moitié des Luxembourgeois existants donc)) et on était allés voir le seul endroit habité de la Meuse, Verdun. Bon il est habité par des trépassés de la Première Guerre mondiale, donc ça réduit un peu le taux de joie de vivre du coin. Et le taux de vie tout court en fait (avec pomme de pin et les quatre Luxembourgeois, y'avait en tout six humains dans la Meuse ce jour-là, c'est bien aisé).

Ça c'est la Meuse. Une photo de pomme de pin je pense.

Mais alors là, demain on va en club de fac d'historiens et prof d'historien visiter une exposition sur des fouilles mérovingiennes.
C'est bien simple, je songe que s'ils faisaient ce genre d'exposition dans la capitale de la France, y'aurait trois visiteurs. Alors là dans la Meuse, imagine le délire.
On risque pas de se faire marcher sur les pieds, remarque.

Toujours voir le côté positif de la chose.

En prévision, j'a pris quatre livres (si on tombe en panne et qu'il faut attendre qu'un humain nous découvre, je vais avoir le temps de les apprendre par coeur en fait (je suis sûre que y'a pas de réseau en Meuse en plus (les brins d'herbe ça a pas de portable))).

Et si j'ai pas donné de nouvelles d'ici samedi, c'est qu'il faut que vous alliez me chercher dans la Meuse parce qu'on sera tombés en panne et je serai en train d'apprendre mes livres par coeur (par contre je serai presque morte de faim parce que je suis nulle en ration de survie)."


Puis en fait prise d'un doute soudain, je me suis dit je vais quand même vérifier que Saint-Dizier c'est dans la Meuse. Ben en fait non. Saint-Dizier c'est dans la Haute-Marne. Même pas en Lorraine quoi.

Enfin je suis nulle en géo quoi.


Par contre si j'en crois Wikipédia (ça vaut ce que ça vaut quoi), la Haute-Marne et la Meuse ont exactement la même superficie. Au mètre carré quoi.
Et je viens d'apprendre un truc effarant, la Haute-Marne a une densité de population PLUS FAIBLE que la Meuse. Ils ont moins que zéro habitants au kilomètre carré quoi.


Du coup tout l'article que j'ai tapoté tu peux le relire, mais en remplaçant à chaque fois Meuse par Haute-Marne. Je vais pas te faire tout le boulot non plus.

Ouais bon c'est la seule photo d'eux deux que j'ai trouvée,
c'pas de ma faute à moi moi Loita (top référence).

Ouais bon elle est vieille cette photo alors je m'auto-pardonne cette tête.

Ça c'est juste pour le plaisir parce que mon chat
c'est le plus beau du monde entier de l'univers.

Elle me fait peuuur cette photo dis donc dis donc.

Aujourd'hui, attention, évènement ! J'ai survécu à la foudre.

Ouais, ouais. Vas-y tu peux clap-claper et m'abreuver de ton admiration. Mais d'abord laisse-moi te raconter (surtout qu'après t'auras peut-être plus envie de faire les choses susnommées alors t'affole pas).
Donc, le pourquoi du parce que. Ou le parce que du pourquoi, ça marche aussi. (C'est parce que c'est des mots intervertibles, ou quelque chose du genre.)

Tout à l'heure je suis allée en cours. En fait, j'ai ouvert la porte du garage, j'ai vu que la météo avait décidé de rendre un hommage vibrant (et mouillant) à Noé, du coup je suis retournée chercher un parapluie et je suis allée en cours.

Fin de l'acte UN.

Ellipse temporelle de 4h47.

J'étais en cours en train d'écouter une palabre sur le culte de Mithra. C'est à dire que le culte de Mithra on en sait rien parce que c'était plein de mystère, mais on fait un cours où dedans c'est écrit "on va dire ça mais c'est qu'une palabre d'historien, nous on est pas sûr que ce soit vrai vu qu'on sait rien sur Mithra".

Et là, tout à coup (élément déclencheur), la foudre. Puis le tonnerre. Comme la colère divine mais en mieux.

En fait pendant mon ellipse temporelle, je te raconte, y'a plu pendant que j'attendais le bus, après je suis arrivée à Nancy il faisait soleil soleil, et dix minutes avant la fin du cours, la foudre puis le tonnerre. Comme Murphy un peu.

Puis la tempête se déchaîna. C'est-à-dire qu'il pleuvait de tous les côtés en même temps, sur les vitres de gauche et sur les vitres de droite pour pas faire de jaloux. Et le crépuscule continuait de crépusculer. Et la foudre éclaira l'air. Et le tonnerre retentit.



Et là j'ai jeté un coup d'œil au parapluie que j'avais pris en partant, j'ai songé aux quinze minutes de balade mouillée que j'allais avoir à faire dans dix minutes, et j'ai envoyé des SMS à mes deux conseillers en bon sens attitrés, pomme mon scrogneugneu et Chritelle ma maman.
Je leur tins à peu près ce langage : "Ça marche un parapluie pendant un orage ou pas ?"
Tout ça en prenant des notes sur un relief où on voyait Mithra tuer un taureau pendant qu'un scorpion lui mangeait les parties génitales (au taureau, pas à Mithra). Admire l'exploit tout de même.

Pomme et Chritelle m'ont tous les deux répondu grosso et modo que si mon parapluie était un brin métallique ça allait pas le faire, ou ça allait faire feu de joie, au choix.
Or mon parapluie était de ceux qui arborent un joli petit pique en métal à leur extrémité pour éborgner les géants et crever les nuages.

La chance était avec moi comme tu saisis.

Du coup je me suis préparée psychologiquement à être mouillée comme une poule aussi courageuse que moi, je suis sortie de cours, puis là j'ai vu le déluge, le retour.
Celui de l'Ancien testament c'était de la gnognotte à côté, je ne te dis que ça.

Du coup j'ai révisé mes positions et j'ai observé les gens à parapluie pour voir s'ils se prenaient la foudre ou pas. Sauf que tous les gens à parapluie ils avaient que des parapluies à bout plat et pas du tout pointu comme le mien, alors je pouvais pas juger.

N'écoutant que mon courage, j'ai plongé sous la tourmente, mon parapluie à la main, son pic d'acier narguant avec bravoure l'orage grondant.

Puis je me suis prise de jalousie pour Peter Pan, parce que je me suis dit, ça se trouve si je savais voleter comme lui je risquerais rien, j'aurais pas de contact avec le sol et le courant électrique ne passerait pas par moi.
J'ai de vagues souvenirs d'une histoire de terre, soit disant que si tu as les bottes pleines de gadoue tu te fais électrocuter mais que si tu virevoltes ça le tait pas.
Je sais pas si je me fourvoie ou si ça s'applique aussi à la foudre, toujours est-il que je n'en ai cure vu que de toute façon j'ai qu'un L dans mon prénom alors je peux pas voler (jeu de mots gratuit).

Puis finalement je suis arrivée à l'arrêt de bus, époustouflée d'avoir su tromper les éléments comme ça, virevoltant entre les éclairs qui s'abattaient autour de moi, foudroyant mes voisins de trottoir.

Enfin à peu près.

Le fin mot de l'histoire c'est que y'avait plus de tonnerre quand je suis sortie de cours, y'avait plus que de la pluie. Pas un petit coup de tonnerre ni rien.

Pour une fois que je risquais ma vie !