Y'en a pas des masses qui ont voulu. C'est peut-être parce que la plupart des gens à qui j'ai demandé avaient passé le bac et ne voulaient plus recommencer, j'sais pas.
En tout cas j'aurais bien voulu. C'était vraiment une très chouette période, et je l'arrêtais au trois novembre pour revivre mes derniers moments d'enfance encore une fois.
J'avais vraiment pas envie d'être une adulte, être Peter Pan, ça m'aurait paru chouette. Pis c'est arrivé quand même, et j'ai pas changé. Je le savais d'ailleurs, que je deviendrais pas du jour au lendemain une adulte. Mais quand même.
Je peux plus dire "Je mens jamais, parce que la vérité sort de la bouche des enfants."
"On est pas sérieux quand on a dix-sept ans."
Et j'aimais bien le dire. Ou alors je peux le dire, mais ça ne s'applique plus à moi, c'est niouk.
Mais enfin 2006, c'était quand même une chouette année.
Et 31 décembre oblige, tu repenses à tout ce que tu as fait et vu, dit et vécu.
Y'a eu pas mal de premières fois dans mon année.
Mon premier examen, le bac (ouais le brevet ça compte pas, c'est d'l'arnaque ce truc.), qui était quand même un chouette moment je trouve.
Le petit rire retenu quand je vois le sujet de bio, la procréation, et que ma mère m'avait dit le matin même "Cette nuit j'ai rêvé que tu tombais sur la procréation en bio."
Les regards effarés des gens de la salle quand je sors de l'épreuve de math une heure avant, alors que les trois quarts sont sortis à la dernière minute (j'exagère peut-être ? hum hum).
Les petites ballades entre 11h et midi, en attendant que Julieta sorte de son épreuve, à la pép voir mon ami le chimpanzé, à l'aquarium de Nancy découvrir le couscous tacheté, au Maxi-Livres m'acheter ce qui me fait envie pour me féliciter d'avoir fini une épreuve.
Les résultats qui tombent et la joie de les découvrir, parce que même si j'étais confiante, je pensais pas avoir une mention avec le peu que j'avais révisé.
Et mes premiers pas à la fac, ce moment que j'attendais avec de plus en plus d'impatience, fini les maths et la physique, adieu la bio et la chimie, au revoir l'allemand. Faire de l'histoire et de l'anglais, juste ça (pendant un semestre, mais quand même ^^) et se dire que je me suis vraiment pas trompée, parce que quelles études auraient pu me faire plus plaisir vraiment ?
Y'a aussi ces trucs que tout le monde doit faire une fois dans sa vie, et qui me sont arrivés à 17 ans (alors qu'il y en a qui doivent s'y mettre vachement plus tôt quand même. Et d'autres plus tard peut-être).
Ma première nuit blanche (dix-sept ans pour une première nuit blanche quand même).
Ma première cuite, et aussi la première découverte de lendemain de cuite, quand tu te réveilles et que tu vois ton menton ensanglanté, des genoux écorchés, mais que tu te souviens plus pourquoi. Les escaliers qui bougent un peu tous seuls, et la baignoire qui t'empêche de me relever. Les choses qu'on a dites sous le coup de l'alcool et qu'on nous rappelle le lendemain matin. Et certains évènements de la soirée qu'on nous relatent parce qu'il y avait eu des sortes d'ellipses temporelles.
Le premier "je t'aime" aussi, vite enfoui dans un coin de ma mémoire, parce qu'il a préféré une autre fille. Et de toute façon, c'était peut-être pas de l'amour ?
Y'a aussi eu mes premières vacances avec ma cousine, absolument géniales, et les premières vacances où je suis partie comme une grande, avec juste une potine (et pas des moindres, attention !), non moins géniales. D'ailleurs on va refaire ça, hein Youguette ?
La première découverte de Paris, la tour Eiffel, Notre-Dame, Le Panthéon, Mont-Martre, les Champs Elisées, le Louvre, tout ça, tout ça.
Première vision de la Mort de Sardanapale, pas seulement imprimée dans les pages d'un livre, mais en vrai, en grand, sous mes yeux.
Et aussi mon premier compte en banque, (la classe, avec la carte bancaire, whouhhhhh !) ma première déception dûe a l'amitié, mes premières amitiés virtuelles (la joie des nouvelles technologies ohoh).
Mon premier appareil photo numérique, mon premier lecteur MP3 (la seconde extension de mon bras avec mon portable ^^)
Et toutes ces choses que j'oublie, mais qui me reviendront quand ça sera hors-sujet.
Une bien bonne année, 2006.
C'est dommage de la quitter déjà , je la trouvais très sympathique.
On peut pas avoir un peu de rab ?