krommlech

"Maman , j'ai une question, si j'ai congé vendredi, ça t'ennuierait que j'aille chez Emil vendredi et samedi ? Et retour dimanche matin ? Tu peux dire oui c'est de toute façon pas sûr pour vendredi."

C'est le SMS que j'ai reçu aujourd'hui même. De la part de pomme, évidemment.

Tu peux donc faire quelques constats :

• Pomme me confond avec sa moman. Super, merci bien.
C'est peut-être rapport à ce bougre d'Oedipe j'en sais néant, mais figure-toi que je ne mets point de chaussures à talon, je sais pas cuisiner et je suis pas Belge.
Je dirais même plus, j'ai pas d'enfant, si ça c'est pas une preuve !

• Pomme est vraiment pas doué.
Le principe étant que si possiblement il se pointait ce week-end, c'eût été une surprise.
À 11h59 aujourd'hui, le monde de la surprise s'écroula.
Tristesse en ce bas-monde et tout le toutim. Ou pas.

• Contrairement aux apparences, pomme n'est pas complètement soumis à sa moman à 23 ans, à lui demander s'il peut faire ceci ou cela. C'juste que ladite moman est seulette (j'avais écrit seulabre, c'est Mozilla qui m'a conseillé seulette et je trouve ça beaucoup plus cool même si ça se trouve c'est une insulte ou quoi, j'en sais rien) dans sa casbah ce week-end, et donc il demande s'il a le droit de lâchement l'abandonner ou pas.
Admire l'admirable fils qu'il est (je me serais pas embarrassée de tant d'attention, si j'avais le choix entre voir ma moman, mon popa ou pomme, tu penses bien que je décanille vers la gare vite fait bien fait (infortunément pomme est pas pareil)).

• Admire le caractère optimiste de la dernière phrase "tu peux dire oui de toute façon c'est pas sûr pour vendredi".
Alors là je dirais, c'est trop la classe.
C'est grosso modo : accepte de toute façon j'irai pas.
Ce qui me fit déchanter à 11h59, après avoir vu qu'il pouvait se pointer vendredi, de voir que de toute façon c'était pas sûr.
Déjà quand c'est sûr dans la marine belge rien n'est gagné, alors imagine là.

Sinon, aujourd'hui ça fait un mois pile poil poule.

Y'a un mois pile poil poule j'étais en train de regarder une Opel Corsa tourner au coin de la rue, mais pas très nette parce que j'avais la vision brouillée.

D'où m'est venu cet adage qui devrait être étudié en philo tellement qu'il est bien :
"Être marin c'est comme être mort, c'est pour ceux qui restent que c'est le plus difficile".

(Je vais faire circuler un chapeau, glisse dedans tes dons pour que je m'achète un esprit.)

Après il faut pas s'étonner si j'ai eu 7 en philo au bac, tu vois bien.

J'en ai marre de l'attendre ce Popeye.