Un jour je voulais te parler du chat et là M6 Replay fonctionne pas alors ça tombe bien (c'est pour l'Amour est dans le pré, cette émission est hyper funky, on est d'accord ? (Non mais la fille qui dit au type, déjà le pauvre, c'est celui qui a reçu le moins de lettres, y'a que trois filles qui veulent bien le rencontrer, et la première elle se pointe, et bref elle lui sort "Je te trouvais mieux à la télé", ou l'autre il reçoit une lettre, et en fait c'est la fille qui voulait lui vendre une collection de timbres, et finalement la semaine prochaine y'en a qui vont danser de la country, enfin les lundis soirs s'égayent)).
Bon alors, je voulais te parler du chat, pas celui qui a quatre pattes et des poils, celui-là même où on peut parler à des gens sur internet.
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(Ça c'est un chat qui a quatre pattes et des poils, et l'air sournois, non ?)
Et là je me dis, parler de l'amour est dans le pré et du chat dans un même article, ha ça va donner une bonne image de moi. Chouette, donc.
Mais le chat, je me demande, quelqu'un, à part Satine, voit un intérêt à aller sur le chat, par ici ? Moi j'aurais dit non mais peut-être.
Bon, parce que, des fois, j'y vois un intérêt. Le truc, ça me prend par période, y'a des fois je me dis "tiens, si j'allais sur le chat pour parler à de nouvelles personnes", et alors j'y vais. Et alors j'y vais deux-trois soirs et bon après j'en ai marre des gens du chat, mais quelques mois plus tard ça me revient.
Des fois je désespère un peu et j'essaye d'expliquer aux gus qu'il faut mettre des points d'interrogation au bout des questions (des fois y'a des gens qui veulent changer l'humanité, et alors ils vont faire de l'humanitaire au Darfour, ou je sais pas quoi, moi plutôt j'essaye d'apprendre la ponctuation aux types du chat, et c'est malaisé, je ne te dis que ça (avant, j'étais plus optimiste, je me disais, tiens, je vais leur expliquer que "ça va ?" ça s'écrit avec une cédille ET un point d'interrogation, mais laisse tomber la neige je suis pas si courageuse finalement)).
(Du coup, je te raconte pas la joie quand quelqu'un vient me parler et écrit "ça va ?" avec zéro faute d'orthographe, un point d'interrogation, ça me met de bonne humeur pour la soirée (ouais il m'en faut carrément peu, des fois je me demande comment ça serait s'il m'en fallait aussi peu pour me faire déprimer, je serais joie-de-vivre-girl, je te dis pas))
D'autres fois je suis en train de casser une durite et alors je fais des blagues tellement nulles, et ça me désespère quand personne les comprend, je te raconte pas.
Maintenant je suis plutôt bonne pour éviter les pervers et les obsédés et tout (en même temps en général on les voit arriver avec leurs gros sabots (encore que des fois ils sont sournoisement cachés)), et j'ai enfin trouvé, quand on me demande ce que j'aime, je dis Oscar Wilde, les pâtes, les coquelicots et les Peugeot 404 (je devrais ajouter des trucs, comme Oui-Oui et les orang-outans, mais la liste serait trop longue après ça).
(Après des fois j'ai envie de pleurer, je dis que j'aime Oscar Wilde, et gugusse il répond "et tu aimes aussi le cinéma en général ?" et après va expliquer au type qu'Oscar Wilde est mort avant l'invention du cinéma. (Enfin pas tout à fait mais chipote pas.))
Après c'est assez facile : tout le monde s'appelle Julien, ou Laurent (j'aimerais bien comprendre pourquoi, d'ailleurs) et tout le monde est en école d'ingénieur, ou à peu près (sans galéjade).
Et bon, je dirais, sur le chat, y'a 5% de gens intéressants (je veux dire, une fois que t'as retiré les pervers, les obsédés, les vieux (qui sont pervers par définition, HAHA), les types qui cherchent la femme de leur vie (sans galéjade, bis), et tout ça et tout ça (et puis ceux qui aiment le tuning, ceux qui savent pas écrire, et cætera, mais ça c'est des genres d'exigences personnelles).
Alors en fait, tout ça, tout ça pour tomber sur quelqu'un qui fasse partie de ces cinq pour cent de gens intéressants, faut avoir foi en l'humanité (et beaucoup de temps à tuer, je te l'accorde, mais ça ça va je suis servie).
Et à un moment je trouve, et là c'est hyper la classe.
(Et à ce moment précis, je me rends compte que j'ai pas de fin à mon article, parce que je vois pas quoi dire à part que c'est hyper classe, alors tant pis pour toi, y'aura pas de fin.)
(Ha ouais, ça valait le coup de lire, tu l’as dit).