Je veux dire, c'est la quatrième année que je commence à la fac, y'a une quinzaine d'année j'étais même pas au courant qu'on pouvait vivre si vieux, et y'a une dizaine d'années, j'étais même pas au courant qu'on pouvait faire des études si vieux. Genre, j'ai vingt ans. Mais j'étais jeune et pas top dégourdie, à l'époque. Ma trousse en sixième elle était en forme de basket à crampon, tu vois le niveau.
Bref l’emploi du temps il est un peu à la carte.
Ils nous disent, pour l’UE703 (j’avais pas conscience qu’un jour j’arriverais dans les UE qui commencent par sept, ohlala), mettons, l’UE703 , si t’es pas acoquiné avec les trucs de la fac, ça veut dire que c’est la troisième unité de cours du septième semestre. C’est comme les chambres d'hôpitaux, avec le truc c’facile à décrypter.
Bref je reviens à mon truc d’à la carte.
Alors ils nous filent une liste de vingt cours différents, et ils disent chaque étudiant il doit suivre cinq heures de cours dans cette unité, vas-y débrouille toi.
T’as pareil avec l’UE 704 où là , c’est plus rigolo, y’a sept heures de cours à choisir parmi 21.
Et cætera, et cætera (moi j’ai par de cætera parce que je fais le machin novateur du patrimoine (c’est le prof avec un nom de coureur cycliste qui s’en occupe, celui-là même qui m’a mis 18 à l’oral au semestre dernier, alors j’aime bien) où je dois écouter des Lorrains du patrimoine nous raconter des machins top-moumoutes ou pas top-moumoutes, je sais pas encore, sur le patrimoine et comment ça fonctionne ce bazar).
plus souvent, elle est hyper classe), tu m'excuseras. Ça décore un peu les articles quoi.)
Â
Au bout de quatre ans, y’a plusieurs éléments à prendre en compte dans le choix. Le thème, genre épistémologie et méthodologie de la littérature latine classique et chrétienne. Si tu sais ce que c’est épistémologie, bravo. Moi je croyais que c’était un truc sur la grippe Touché-Coulé, t’as vu comme je suis conditionnée par la télé, genre comment survivre à l’épidémie mortelle (en Lorraine ça baigne on a une barrière naturelle, même que la grande Peste de 1348 qui a trucidé un quart de la populace européenne elle est même pas passée par la Lorraine, le Tchernobyl il s’est arrêté à la frontière, on est des winners survivors top-classes).
Donc le thème.
Après ce premier écrémage, deuxième choix, l’horaire. C’est-à -dire qu’il faut faire gaffe à pas prendre un cours qui a lieu en même temps qu’un autre cours, sinon c’est le bazar, au revoir le cours sur les bibliothèques ou au revoir le cours sur l’histoire de la Lorraine au Moyen-âge, c’est selon.
Puis aussi, les élites guerrières celtiques, c’est cool, le lundi matin de 8h à 10h, c’est pas cool.
Ensuite si jamais y’a encore du choix, faut voir le prof. Ça c’est grâce à l’ancienneté que tu peux faire.
Mettons un prof qui était déjà chiant une heure par semaine, si c’est pour l’avoir par deux ou trois heures d’un coup, personne y survivra. Plus, en plus, y’en a qui note mal alors c’pas la peine d’y aller.
Sur ce coup-là , j’ai pas fait les choix tactiques, j’ai pris un prof qui est disons légèrement soporifique, plus un qui note moyen par au-dessus de 11, plus un qui est absent à peu près une fois sur deux, enfin ça va être la folie.
En plus, même pas je trépasse à l’idée d’avoir 15h30 de cours par semaine (ouhlala), pas comme les pauvres M2 qui sont passés de 8h l’an dernier à 14h cette année, alors qu’ils s’attendaient à avoir 4h de cours hebdomadaires, merci la réforme des Masters, limite ils crient à l’esclavage les pauvrets.