Aujourd'hui je te présente un article mièvre qui parle de pomme mais surtout de moi, (je raconte ma vie encore, c'est cool) alors maintenant que tu es prévenu, songe à ne aps le lire si :
- tu t'en fous
- tu es célibataire et déteste tous les couples
- tu aimes pomme en secret et tu me hais
Dans le monde parfait de pomme, tous mes amis, voire toutes mes connaissances seraient des filles. D'ailleurs tous mes amis sont des filles, sauf lui qui est un garçon, je te fais pas la liste des cinq humains qui, mais bref. Dans son monde parfait les seuls hommes/garçons que je côtoierais seraient ceux de ma famille, et lui bien sûr.
En fait pour que ce soit totalement parfait je pense qu'à part les garçons de ma famille et lui il y aurait pas de garçon dans son monde.
Puis si par hasard il arrivait que malencontreusmenet ma route croise celle d'un garçon, parce que même dans les plans les plus détaillés il y a des lacunes, comme dans le Truman Show (j'adore ce film en vrai), ledit devrait me trouver bête, méchante et moche. Et aussi égoïste et radine, pour faire bonne figure. L'idéal étant qu'il pense que j'ai des poux, alors là tout irait bien.
Si qui plus est le bonhomme en question était borgne, stupide, raciste (pléonasme) et qu'il avait mauvaise haleine, afin que je ne m'entiche pas de lui, nous pourrions sortir du défaut de programmation du monde parfait de pomme et tout rentrerait dans l'ordre.
Dans le monde réel de pomme, j'ai du succès auprès des garçons, et ça le rend jaloux.
Dans le vrai monde, en maternelle j'ai jamais eu d'amoureux qui me faisait des bisous à l'heure de la récré. En primaire, j'ai jamais eu non plus d'amoureux. Ni au collège. Ni au lycée. Ni pendant ma première année de fac.
J'ai été amoureuse, pendant cinq ans, parce que je suis obsessionnelle dans l'ensemble comme fille, d'un jeune homme, et le jour où j'ai pris mon courage à deux bras, j'ai eu droit à cette réponse absolument chouette d'entre les chouettes "j'm'en fous".
Puis après j'ai été amoureuse d'un autre jeune homme, et là ce fut plus rigolo parce que je comprenais vaguement qu'il ne s'en foutait pas etc, puis je suis partie en vacances et quand je suis rentrée il formait un couple avec, voyons, une de mes meilleures amies, dirais-je.
Après j'étais amoureuse d'un autre garçon encore, parce que je me laisse pas abattre (haha), mais là le monsieur en question avait déjà une copine et tout. Mais ça c'était pomme et donc après ça s'est mieux passé comme tu sais, 10 ou 11 mois plus tard.
Voilà j'avais pas d'amoureux, de petit copain, de mec, de blabla ou de blabli, quelle que soit l'expression qu'on utilise, mais j'étais amoureuse quand même.
J'en avais pas mais pas parce que j'étais la fille éperdument amoureuse qui repoussait les tentatives d'autres garçons en attendant qu'un en particulier daigne me regarder, non, non, pour la bonne raison qu'il y avait pas de tentatives.
Je dois avouer pour être tout à fait honnête qu'on peut trouver deux ou trois garçons qui un jour se sont intéressés à moi, et ils avaient tous un point commun.
Formidable, comme point commun, et qui renforce un max le manque de confiance en soi, la timidité et l'attrait des ordinateurs (la troisième partie est blagueuse).
Le point commun entre ces jeunes hommes est qu'aucun ne m'avait vu avant de s'enticher de moi.
La joie des rencontres par Internet et tout ça, ne revenons pas là -dessus.
Ce qui me pousse à croire que je suis plus attractive à l'écrit qu'à l'oral, en pixel qu'en chair et en os (encore que je ne montre guère mes os, je meurs pas d'envie de tourner de l'oeil). Ça a expliqué la pointe de stress qui m'assaillait il y a un an, à l'idée de rencontrer ce monsieur qui se disait amoureux de moi alors qu'il ne m'avait jamais vu.
Quand en 18 ans les seuls garçons qui te disent que tu leur plais, c'est ceux qui t'ont jamais vue, avoue que dans l'absolu ça pousse pas à imaginer une fin heureuse à tout ça. Comme quoi tout le monde peut se tromper, hein.
J'ai des souvenirs très précis dans la tête, des petits bidules qui datent du collège ou du lycée, des trucs absolument anodins.
Des petits gestes que le monsieur des cinq ans (pomme il aime pas que je parle de lui, prononce son prénom, ou tout autre truc en rapport, mais de toute façon ceux qui le connaissent savent de qui je parle et les autres ils s'en foutent d'avoir un prénom à mettre sur une tête qu'ils ne connaissent pas, alors bon) a fait à mon égard, et puis j'étais amoureuse alors ça me paraissait être le bout du monde, alors qu'en fait c'était rien.
Jusqu'à mes dix-huit ans et quelques mois, j'ai pu ranger dans la case amour de mes souvenirs un regard échangé dans un bus, un doigt sur mon oreille, une nuque tendue, un moment de complicité assis tous les deux dans l'herbe.
Voilà additionne tous ces moments ça nous donne un total d'une minute, une minute de souvenirs qu'un garçon qui m'aimait bien m'a donné et que je conservais précieusement dans ma tête comme de petits trésors.
Tu peux ajouter une ou deux déclarations d'amour qui sont apparues parce que les garçons tiennent pas toujours l'alcool (c'était pile des deux garçons dont je t'ai parlé plus haut, celui du retour de vacances et celui qui avait déjà une copine (oui voilà , c'est pomme, c'était juste pour vérifier si tu avais bien suivi)), à quelques jours d'intervalles, qui plus est.
Ça fait donc trente secondes de plus.
Ma petite boîte d'amour contient une minute trente de souvenirs pour les dix-huit premières années de ma vie.
Maintenant il y a pomme. Ou appelle-je Nicolas, pour une fois (hahaaaa).
Samedi, je serai pas là pour te le raconter, ça fera un an qu'il a essayé de m'embrasser, et réussi. Ça fera un an qu'on est ensemble parce que j'ai jamais compris ce système des gens qui se sont rencontrés par internet et qui comptent qu'ils étaient ensemble avant même de s'être vus.
Je sais je t'ai déjà dit que ça fera un an samedi, mais j'adore les -versaires et tout, c'est pas une découverte.
Bien, ça fera donc un an.
Il y a un an pile poil poule, disons, pour faire simple, le 26 juillet 2007 (je sais pas quand je poste mais quand j'écris on est le 26 en tout cas), je te résume si tu as pas bien emmagasiné le début de l'article, j'avais jamais eu de copain, jamais embrassé un garçon (à dix-huit ans et demi, au moins plus tard je pourrai faire la vieux-jeu avec mes enfants "ha mais à ton âge je sortais pas avec des garçons, tu sais, alors non tu iras pas voir Kévin (au choix) ce week-end" et là l'ado acnéeuse qui sera ma fille partira en courant dans sa chambre, claquera sa porte en me disant qu'elle me déteste, ça sera plutôt cool (ou alors je serai une maman chouette et tout, j'hésite encore)).
Nicolas, il a eu mon premier baiser, mon premier câlin, ma première fois tout pile (pomme, chavires-tu à l'idée que je puisse sous-entendre de la sexualité ou tu survis ?), il m'a fait ma première demande en mariage (haha), notre premier week-end en amoureux, la première fois j'ai envisagé une vie à deux, plus tard. Toutes les autres premières fois amoureuses il les aura aussi.
Mon premier mariage (le seul j'espère (ouais, sinon on se remarie pour fêter nos 50 ans de mariage pour faire classe)), mon premier enfant, ma première scène de ménage (il nous en faudra bien au moins une, un jour). Les premières vacances en amoureux, aussi, bientôt.
Toutes les premières fois il les a ou les aura, et il aura toutes les dernières aussi.
Il n'y aura pas d'élèments de comparaison, je resterai toute ma vie avec une seule et unique image de l'amour qui sera collée à l'image de Nicolas.
Je sais je suis optimiste, idéaliste, naïve, et je vis au pays des Bisounours, c'pas une découverte. Dans mon cerveau il y a pomme et personne d'autre après, j'imagine bien que toutes les filles amoureuses pensent ça, mais c'est ainsi, j'y crois dur comme acier (lui aussi, ce qui tombe plutôt bien, si on est d'accord sur ce point).
Dans le pays des Bisounours, il y a qu'un seul truc nul, c'est l'attente. Tout le reste il est super.
L'attente d'un copain qui vit trop loin, l'attente d'un marin qui part trop loin.
Tout le reste est bien, et comme j'y vis, ça siginfie que forcément, tout mon optimisme, mon idéalisme et ma naïveté se trouveront toujours confortés. Toujours il y aura pomme, et toujours il y aura que lui.
Pomme il m'a dit un jour, et je lui répète assez souvent, merci mal, qu'il préfèrerait être veuf que cocu (note que ça m'incite pas à aller voir ailleurs, si jamais, t'imagines qu'il me poignarde ou quoi ?).
Ça me semble juste être de la possessivité à l'extrême, "puisque je peux pas être le seul à profiter de toi, je préfèrerais que plus personne il en profite".
Souhaiter la mort de quelqu'un plutôt que de pardonner, vraiment ?
Pomme, je préfèrerais être cocue dix ou mille fois plutôt que de savoir que tu es mort, je te l'ai déjà dit.
Voilà , il y a mes une minute trente de souvenirs d'amour de mon enfance et mon adolescence.
Puis maintenant, ça fait un an que ma boîte à souvenirs d'amour se remplit chaque jour un peu plus, même si je garde pas un souvenir précis de chaque moment.
Il y a une minute et demi de souvenirs, et pomme à qui j'offre toutes mes premières fois. À qui j'offre toutes mes fois même, il a tous mes baisers, tous mes câlins, il sera le seul à en profiter.
Puis il est jaloux parce que j'ai du succès auprès des garçons.
Je conçois même pas qu'on puisse dire à une fille qui a même jamais eu d'amoureux en maternelle qu'elle a du succès auprès des garçons.
J'arrive pas à concevoir qu'on soit jaloux juste parce qu'elle discute avec un garçon et l'apprécie.
L'année prochaine je vais partir de la Lorraine dont j'ai jamais bougé, dont personne de ma famille bouge. Je vais abandonner les réunions dominicales chez mère-grand, les sorties cinéma ou billard entre potines, les anniversaires sur le banc près de la statue de Vercingétorix, les petites promenades dans Dombs avec Youguette, ma chambrette de la maison des dalmatiens de la montagne.
Je vais partir loin de toute ma famille, toutes mes copines, loin de mon chat. Mon chat elle (parce que mon chat c'est une fille) commence à être vieille maintenant, je me dis quand je pars l'année prochaine, je peux pas l'emmener avec moi, et quelle est la probabilité que j'aie consicenc un jour que c'est la dernière fois que je la vois avant qu'elle meure ? Je te le donne en quatre mille, elle est nulle.
Je pars loin de tout pour aller près de lui, et je me rapprocherai de lui pour mieux le voir repartir en mer, pendant des mois.
Voilà pomme, j'ai une minute trente de souvenirs d'amour d'avant nous, personne qui a jamais voulu être amoureux de moi à part toi.
Je t'offre toutes mes premières, toutes mes dernières, toutes mes fois d'amour.
J'abandonne la plupart des choses que je connais l'année prochaine (enfin bande de gens de la Lorraine ou quoi, imaginez pas que quand je décanille je donne plus signe de vie, hein) pour vivre avec toi.
Je préfère mille fois te savoir avec une autre fille, même si tu me quittes pour elle, que de te savoir mort. Jamais tu m'entendras dire que je préfère être veuve que cocue, je t'aime trop pour ça.
Tu as tout ça, entre autres bidules, pour t'assurer que t'as pas de raison d'être jaloux, alors si un jour tu pouvais faire comprendre ça à ton cerveau, ça m'éviterait souvent de m'énerver après toi parce que tu dis n'importe quoi, tu sais.
P.S. : Afin de ne pas bousiller ma charmante argumentation, il sera parfait que si quelqu'un m'aime en secret il me déclare pas sa flamme dans l'instant, merci mal (jamais de ma vie je ferai un article sérieux sans essayer de mettre des blagounettes pour faire anti-romantisme, bonjour ! C'est plus fort que moi).
- tu t'en fous
- tu es célibataire et déteste tous les couples
- tu aimes pomme en secret et tu me hais
Dans le monde parfait de pomme, tous mes amis, voire toutes mes connaissances seraient des filles. D'ailleurs tous mes amis sont des filles, sauf lui qui est un garçon, je te fais pas la liste des cinq humains qui, mais bref. Dans son monde parfait les seuls hommes/garçons que je côtoierais seraient ceux de ma famille, et lui bien sûr.
En fait pour que ce soit totalement parfait je pense qu'à part les garçons de ma famille et lui il y aurait pas de garçon dans son monde.
Puis si par hasard il arrivait que malencontreusmenet ma route croise celle d'un garçon, parce que même dans les plans les plus détaillés il y a des lacunes, comme dans le Truman Show (j'adore ce film en vrai), ledit devrait me trouver bête, méchante et moche. Et aussi égoïste et radine, pour faire bonne figure. L'idéal étant qu'il pense que j'ai des poux, alors là tout irait bien.
Si qui plus est le bonhomme en question était borgne, stupide, raciste (pléonasme) et qu'il avait mauvaise haleine, afin que je ne m'entiche pas de lui, nous pourrions sortir du défaut de programmation du monde parfait de pomme et tout rentrerait dans l'ordre.
Dans le monde réel de pomme, j'ai du succès auprès des garçons, et ça le rend jaloux.
Dans le vrai monde, en maternelle j'ai jamais eu d'amoureux qui me faisait des bisous à l'heure de la récré. En primaire, j'ai jamais eu non plus d'amoureux. Ni au collège. Ni au lycée. Ni pendant ma première année de fac.
J'ai été amoureuse, pendant cinq ans, parce que je suis obsessionnelle dans l'ensemble comme fille, d'un jeune homme, et le jour où j'ai pris mon courage à deux bras, j'ai eu droit à cette réponse absolument chouette d'entre les chouettes "j'm'en fous".
Puis après j'ai été amoureuse d'un autre jeune homme, et là ce fut plus rigolo parce que je comprenais vaguement qu'il ne s'en foutait pas etc, puis je suis partie en vacances et quand je suis rentrée il formait un couple avec, voyons, une de mes meilleures amies, dirais-je.
Après j'étais amoureuse d'un autre garçon encore, parce que je me laisse pas abattre (haha), mais là le monsieur en question avait déjà une copine et tout. Mais ça c'était pomme et donc après ça s'est mieux passé comme tu sais, 10 ou 11 mois plus tard.
Voilà j'avais pas d'amoureux, de petit copain, de mec, de blabla ou de blabli, quelle que soit l'expression qu'on utilise, mais j'étais amoureuse quand même.
J'en avais pas mais pas parce que j'étais la fille éperdument amoureuse qui repoussait les tentatives d'autres garçons en attendant qu'un en particulier daigne me regarder, non, non, pour la bonne raison qu'il y avait pas de tentatives.
Je dois avouer pour être tout à fait honnête qu'on peut trouver deux ou trois garçons qui un jour se sont intéressés à moi, et ils avaient tous un point commun.
Formidable, comme point commun, et qui renforce un max le manque de confiance en soi, la timidité et l'attrait des ordinateurs (la troisième partie est blagueuse).
Le point commun entre ces jeunes hommes est qu'aucun ne m'avait vu avant de s'enticher de moi.
La joie des rencontres par Internet et tout ça, ne revenons pas là -dessus.
Ce qui me pousse à croire que je suis plus attractive à l'écrit qu'à l'oral, en pixel qu'en chair et en os (encore que je ne montre guère mes os, je meurs pas d'envie de tourner de l'oeil). Ça a expliqué la pointe de stress qui m'assaillait il y a un an, à l'idée de rencontrer ce monsieur qui se disait amoureux de moi alors qu'il ne m'avait jamais vu.
Quand en 18 ans les seuls garçons qui te disent que tu leur plais, c'est ceux qui t'ont jamais vue, avoue que dans l'absolu ça pousse pas à imaginer une fin heureuse à tout ça. Comme quoi tout le monde peut se tromper, hein.
J'ai des souvenirs très précis dans la tête, des petits bidules qui datent du collège ou du lycée, des trucs absolument anodins.
Des petits gestes que le monsieur des cinq ans (pomme il aime pas que je parle de lui, prononce son prénom, ou tout autre truc en rapport, mais de toute façon ceux qui le connaissent savent de qui je parle et les autres ils s'en foutent d'avoir un prénom à mettre sur une tête qu'ils ne connaissent pas, alors bon) a fait à mon égard, et puis j'étais amoureuse alors ça me paraissait être le bout du monde, alors qu'en fait c'était rien.
Jusqu'à mes dix-huit ans et quelques mois, j'ai pu ranger dans la case amour de mes souvenirs un regard échangé dans un bus, un doigt sur mon oreille, une nuque tendue, un moment de complicité assis tous les deux dans l'herbe.
Voilà additionne tous ces moments ça nous donne un total d'une minute, une minute de souvenirs qu'un garçon qui m'aimait bien m'a donné et que je conservais précieusement dans ma tête comme de petits trésors.
Tu peux ajouter une ou deux déclarations d'amour qui sont apparues parce que les garçons tiennent pas toujours l'alcool (c'était pile des deux garçons dont je t'ai parlé plus haut, celui du retour de vacances et celui qui avait déjà une copine (oui voilà , c'est pomme, c'était juste pour vérifier si tu avais bien suivi)), à quelques jours d'intervalles, qui plus est.
Ça fait donc trente secondes de plus.
Ma petite boîte d'amour contient une minute trente de souvenirs pour les dix-huit premières années de ma vie.
Maintenant il y a pomme. Ou appelle-je Nicolas, pour une fois (hahaaaa).
Samedi, je serai pas là pour te le raconter, ça fera un an qu'il a essayé de m'embrasser, et réussi. Ça fera un an qu'on est ensemble parce que j'ai jamais compris ce système des gens qui se sont rencontrés par internet et qui comptent qu'ils étaient ensemble avant même de s'être vus.
Je sais je t'ai déjà dit que ça fera un an samedi, mais j'adore les -versaires et tout, c'est pas une découverte.
Bien, ça fera donc un an.
Il y a un an pile poil poule, disons, pour faire simple, le 26 juillet 2007 (je sais pas quand je poste mais quand j'écris on est le 26 en tout cas), je te résume si tu as pas bien emmagasiné le début de l'article, j'avais jamais eu de copain, jamais embrassé un garçon (à dix-huit ans et demi, au moins plus tard je pourrai faire la vieux-jeu avec mes enfants "ha mais à ton âge je sortais pas avec des garçons, tu sais, alors non tu iras pas voir Kévin (au choix) ce week-end" et là l'ado acnéeuse qui sera ma fille partira en courant dans sa chambre, claquera sa porte en me disant qu'elle me déteste, ça sera plutôt cool (ou alors je serai une maman chouette et tout, j'hésite encore)).
Nicolas, il a eu mon premier baiser, mon premier câlin, ma première fois tout pile (pomme, chavires-tu à l'idée que je puisse sous-entendre de la sexualité ou tu survis ?), il m'a fait ma première demande en mariage (haha), notre premier week-end en amoureux, la première fois j'ai envisagé une vie à deux, plus tard. Toutes les autres premières fois amoureuses il les aura aussi.
Mon premier mariage (le seul j'espère (ouais, sinon on se remarie pour fêter nos 50 ans de mariage pour faire classe)), mon premier enfant, ma première scène de ménage (il nous en faudra bien au moins une, un jour). Les premières vacances en amoureux, aussi, bientôt.
Toutes les premières fois il les a ou les aura, et il aura toutes les dernières aussi.
Il n'y aura pas d'élèments de comparaison, je resterai toute ma vie avec une seule et unique image de l'amour qui sera collée à l'image de Nicolas.
Je sais je suis optimiste, idéaliste, naïve, et je vis au pays des Bisounours, c'pas une découverte. Dans mon cerveau il y a pomme et personne d'autre après, j'imagine bien que toutes les filles amoureuses pensent ça, mais c'est ainsi, j'y crois dur comme acier (lui aussi, ce qui tombe plutôt bien, si on est d'accord sur ce point).
Dans le pays des Bisounours, il y a qu'un seul truc nul, c'est l'attente. Tout le reste il est super.
L'attente d'un copain qui vit trop loin, l'attente d'un marin qui part trop loin.
Tout le reste est bien, et comme j'y vis, ça siginfie que forcément, tout mon optimisme, mon idéalisme et ma naïveté se trouveront toujours confortés. Toujours il y aura pomme, et toujours il y aura que lui.
Pomme il m'a dit un jour, et je lui répète assez souvent, merci mal, qu'il préfèrerait être veuf que cocu (note que ça m'incite pas à aller voir ailleurs, si jamais, t'imagines qu'il me poignarde ou quoi ?).
Ça me semble juste être de la possessivité à l'extrême, "puisque je peux pas être le seul à profiter de toi, je préfèrerais que plus personne il en profite".
Souhaiter la mort de quelqu'un plutôt que de pardonner, vraiment ?
Pomme, je préfèrerais être cocue dix ou mille fois plutôt que de savoir que tu es mort, je te l'ai déjà dit.
Voilà , il y a mes une minute trente de souvenirs d'amour de mon enfance et mon adolescence.
Puis maintenant, ça fait un an que ma boîte à souvenirs d'amour se remplit chaque jour un peu plus, même si je garde pas un souvenir précis de chaque moment.
Il y a une minute et demi de souvenirs, et pomme à qui j'offre toutes mes premières fois. À qui j'offre toutes mes fois même, il a tous mes baisers, tous mes câlins, il sera le seul à en profiter.
Puis il est jaloux parce que j'ai du succès auprès des garçons.
Je conçois même pas qu'on puisse dire à une fille qui a même jamais eu d'amoureux en maternelle qu'elle a du succès auprès des garçons.
J'arrive pas à concevoir qu'on soit jaloux juste parce qu'elle discute avec un garçon et l'apprécie.
L'année prochaine je vais partir de la Lorraine dont j'ai jamais bougé, dont personne de ma famille bouge. Je vais abandonner les réunions dominicales chez mère-grand, les sorties cinéma ou billard entre potines, les anniversaires sur le banc près de la statue de Vercingétorix, les petites promenades dans Dombs avec Youguette, ma chambrette de la maison des dalmatiens de la montagne.
Je vais partir loin de toute ma famille, toutes mes copines, loin de mon chat. Mon chat elle (parce que mon chat c'est une fille) commence à être vieille maintenant, je me dis quand je pars l'année prochaine, je peux pas l'emmener avec moi, et quelle est la probabilité que j'aie consicenc un jour que c'est la dernière fois que je la vois avant qu'elle meure ? Je te le donne en quatre mille, elle est nulle.
Je pars loin de tout pour aller près de lui, et je me rapprocherai de lui pour mieux le voir repartir en mer, pendant des mois.
Voilà pomme, j'ai une minute trente de souvenirs d'amour d'avant nous, personne qui a jamais voulu être amoureux de moi à part toi.
Je t'offre toutes mes premières, toutes mes dernières, toutes mes fois d'amour.
J'abandonne la plupart des choses que je connais l'année prochaine (enfin bande de gens de la Lorraine ou quoi, imaginez pas que quand je décanille je donne plus signe de vie, hein) pour vivre avec toi.
Je préfère mille fois te savoir avec une autre fille, même si tu me quittes pour elle, que de te savoir mort. Jamais tu m'entendras dire que je préfère être veuve que cocue, je t'aime trop pour ça.
Tu as tout ça, entre autres bidules, pour t'assurer que t'as pas de raison d'être jaloux, alors si un jour tu pouvais faire comprendre ça à ton cerveau, ça m'éviterait souvent de m'énerver après toi parce que tu dis n'importe quoi, tu sais.
P.S. : Afin de ne pas bousiller ma charmante argumentation, il sera parfait que si quelqu'un m'aime en secret il me déclare pas sa flamme dans l'instant, merci mal (jamais de ma vie je ferai un article sérieux sans essayer de mettre des blagounettes pour faire anti-romantisme, bonjour ! C'est plus fort que moi).
J'allais t'écrire un mail pour te demander pardon pour hier soir et tous les trucs que je t'ai dit, après cet article, ca ferait pas sincère.
Je suis ému de tout ce que tu dis, je sais pas quoi dire à part les débilités que je viens de dire. Sauf que ton article est génial, ca c'est pas une débilité :-)
Je t'aime mon amour
Je promet devant la France entière qui lit ton blog que je ferai des efforts.
Je t'aime mon coeur