Il y a un bus.
Je sais pas où il est, je sais pas sa couleur ni sa marque.
Je sais juste qu'il y a un bus et qu'il roule.
C'est un bus scolaire, ceux que j'aime pas trop parce qu'ils me rappellent quand on allait à la piscine en primaire. Et je détestais ça la piscine. (Même maintenant, cette odeur de piscine, le chlore, ça me fait bizarre dans le ventre, comme quand tu as peur. "Ohhh mais tu veux pas y aller parce que tu veux pas te mettre en maillot de bain ? T'inquiète pas tout le monde sera en maillot de bain on va pas te regarder !" Non c'est viscéral si j'aime pas la piscine. J'm'en fous du maillot de bain si tu savais.)
[Bref je reprends mon histoire de bus...]

[Il y a un bus.
Je sais pas où il est, je sais pas sa couleur ni sa marque.
Je sais juste qu'il y a un bus et qu'il roule.
C'est un bus scolaire, ceux que j'aime pas trop parce qu'ils me rappellent quand on allait à la piscine en primaire. Et je détestais ça la piscine.]
Dedans, y'a des amis à moi. Pas tous mais certains.
Je suis dans ce bus aussi.
À cet instant précis, je suis dans la rangée de gauche, vers le fond. J'ai la tête posée sur le dossier du siège, celui contre la fenêtre. Je regarde l'autre côté de l'allée, tout le corps tourné dans cette direction.
De l'autre côté de l'allée, il y a quelqu'un.
Assis sur son siège, le corps penché en avant. Il a la tête appuyée sur le dossier du siège de devant, penchée sur le côté. Il regarde vers la gauche. Il me regarde en fait.
Il me regarde, je le regarde.
Je sais pas combien de temps.
Puis il y a un éclat de rire, et on se regarde encore, mais avec les yeux qui rient au lieu de sourire.
Je sais plus quand, en troisième, mais quand ? En octobre ? En mars ? Je sais plus.
On était dans quel pays ? Je sais plus non plus.
On s'est regardés et on a ri, on était dans un bus, et on était amis.

C'est marrant, parce que je le connais depuis la sixième. Depuis la sixième, mais depuis un an on se voit plus trop. En fait on s'est vu une fois en un an.
Donc disons, du milieu de la sixième au milieu de la terminale, ça fait 6 ans.
Et sur six ans, c'est ce petit moment dont je me souviens le mieux je crois. Non, disons plutôt que c'est un de ceux que j'ai préféré, un pti moment qui servait à rien, y'en a eu des mieux, mais c'est celui-ci que je préfère.
Y'en a plein d'autres, mais plus longs, plus flous aussi. Et je crois que ce moment-là, c'est le seul qui m'aie fait pensé "Peut-être". Alors celui-là quand-même.

Je me souviens de plein de trucs, sûrement parce que c'était plus important à mes yeux que ça l'était aux siens.
Je m'en souviens encore, alors qu'il a sûrement oublié, parce que c'est toujours important à mes yeux alors que ça l'a jamais été aux siens.

N'empêche, pour quelqu'un qui dit pas de mensonges parce-que-je-suis-une-enfant-et-que-la-vérité-sort-de-la-bouche-des-enfants, qu'est-ce que j'ai pu mentir à cause de lui. Trois lettres, et à chaque fois c'était un mensonge "Non."
Combien de fois on m'a posé cette question, et combien de fois j'ai répondu "Non." ?
Pinocchio hein ? Heureusement que mon nez s'est pas allongé à chaque fois en tout cas.

P.S. : La photo au départ, c'étaient des ruines romaines. Un système de chauffage que je voulais prendre en photo pour les montrer en cours de latin (ouhh la fayotte !). Pis en fait, y'a eu Antony derrière moi, y'a moi qui suis partie en arrière, y'a le flash qui est parti quand même, et la photo je l'ai pas montrée en latin.

Re P.S. : J'espère que certaines personnes se pointent jamais par là, après des délires alcoolisés que j'ai eu déjà ^^

De krommlech.

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Les petits trucs en plus.

Pour compléter.

Par Briscard le Lundi, 22 janvier 2007
"mélioratifs". C'est bien la première fois que j'apprends un mot sur un blog. Et en plus un skyblog, porteur de l'opprobre des blogueurs installés... Respect, qui que tu sois... Y aura toujours un verre pour toi au Balto... même un lait fraise... (j'vais m'balader chez toi plus avant dès demain... ce soir fatigué...)
Par theotherme le Mercredi, 24 janvier 2007
C'est souvent les petits moments qui servent à rien qui nous restent en mémoire... Et qu'est ce que ce "peut-être" peut nous pourrir la vie quand il s'y met... "Je me souviens de plein de trucs, sûrement parce que c'était plus important à mes yeux que ça l'était aux siens." Que te dire sur cette phrase... rien justement pour l'avoir si couvent employer. Juste peut-être qu'avec le temps on finit par apprendre a tirer doucement un trait et ne plus attendre ce petit quelque chose en face qu'on ne pourrait meme pas définir parce qu'au final on sait meme plus ce qu'on attend réellement. (j'extrapole là on dirait... enfin ptete ou ptete pas on s'en fiche)"Combien de fois on m'a posé cette question, et combien de fois j'ai répondu "Non." ?" Bienvenue au club Pinocchio ^^Et je m'arrête là parce que c'est quand même un commentaire à la base faudrait pas abuser !
 

Pour compléter.









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