C'est le petit qui est plus petit que notre département
[Note, notre département numéro 54, qui est la Meurthe et Moselle il a la classe internationale, parce que t'as remarqué ses initiales c'est M&M, et alors tu connais toi un département qui s'appelle Haribo ou Tagada ? Bah nan, on a le seul qui a un nom de bonbon, c'est la classe, point.] et qui est juste au-dessus.
Alors forcément rapport au fait que les Luxos sont riches mais que tous les trucs sont pas chers, on est allés faire les courses là -bas.
Du genre des trucs bons comme des gâteaux ou des puddings au chocolat (c'est miam), mais aussi de l'alcool et des cigarettes, faut bie dire. Pour exempler mon popa il va au Luxembourg et y'a des amis a lui ou autre qui font "ha bah achète-moi du Whisky" alors lui il achète.
Ça fait qu'on était huit (dont sept adultes, nan mais la grande classe d'aller faire ses courses à 8 chez Aldi, j'te jure) et que dans nos caddies y'avait à peu près autant d'alcool que lors d'une soirée pour fêter le bac, dans le sang des trente jeunes qui se saoulent, se droguent, et autres.
Ouais, y'en avait beaucoup, donc.
Bon p'is ça nous a pas pris la journée de faire nos courses, donc on va aller à une partie plus intéressante du récit, je te sens bouillir d'impatience.
Après on est allés manger dans un chinois, et là c'est rigolo parce que c'était donc des Asiatiques qui parlaient belge (parce que le français des Luxembourgeois c'est du belge en fait, ils mettent des "nonante" ou "s'il vous plaît" à tout bout de pré). En plus c'était bon et on a eu un éventail chacun offert à la fin du repas, que demander de plus ?
Surtout qu'en fait il faisait chaud.
Toute la première partie du récit là c'était à la frontière, mais après on a fait 12 kilomètres et donc on s'est retrouvés au milieu du pays (ha, ha, ha, que je suis drôle). Dans la capitale quoi, Luxembourg-ville. Comme si Paris ça s'appelait France-ville, ça serait rigolo non ?
Pour te prouver qu'il faisait chaud, à côté de la gare y'avait un panneau qui affichait la température et il disait 34°C. Du coup les éventails c'était bien pratique.
Mais bon on s'en servait pas.
On a marché pendant environ dix ou douze mille ans en voyant des trucs joliesques, et comme tu trépasses d'envie de voir ça, je te fais gésir quelques photos.
Je te dis pas ce que c'est parce que j'ai pas la moindre idée de comment ça s'appelle, en vrai.
Mais c'était joli, en plus tu vois le mignon endroit verdoyant, en plein milieu de la capitale ? Haha, c'est pas de la roupille de sansonnet de verdure comme à France-ville, là .
Après y'a eu un drame.
J'te raconte ça.
Donc il faisait chaud, on marchait, on marchait, on marchait, à un moment on est arrivés devant le Palais grand-ducal (le grand-duc il s'appelle Jean, si jamais ça te passionne). On avait soif beaucoup alors on est allés sur une placette (la plus grande place du grand-duché, peut-être bien), on a trouvé un café, on s'est mis sur la terrasse sous les parasols, et on a commandé à boire.
Puis, le drame arrive à grand pas, tu vas voir.
Avisant un serveur qui passe, Vévé mon popa le alpague "est-ce que je pourrais avoir des glaçons s'il vous plaît ?".
Alors le serveur il s'exécute (pas avec une guillotine) et lui apporte lesdits dans un verre.
Puis, et là , c'est le drame, cinq minutes plus tard, on avait ça :
Tous les machins blancs sur la table ce sont des grêlons,
puis les taches c'est la pluie tout partout.
puis les taches c'est la pluie tout partout.
Voilà , Vévé il demande de la glace et le ciel se plie en quatre pour exaucer ses vœux, s'il est pas influent quand même.
Après on lui a demandé de demander des billets de banque ou quoi, plutôt que de la glace, nan mais vraiment.
C'était très rigolo tous les clients du café s'abritait vainement dans les douze centimètres carrés qui étaient pas attaqués par les grêlons ou la pluie, mais y'avait du vent alors y'en avait partout en fait, hahaha.
Je rigole toujours bien quand il fait ce temps-là .
Puis au bout de douze ou treize mille ans, comme ça avait pas l'air de se calemr (enfin la pluie, les grêlons étaient partis, quand même), on s'est aventurés à l'extérieur pour faire pédestrement le kilomètre qui nous séparait des voitures.
Nous on était prévoyants, on avait emmené des vestes et des parapluies, mais par un curieux hasard, rapport au fait qu'il faisait plus de 30° quand on est arrivés dans la ville, on avait tout laissé dans la voiture.
On était mignons, huit gens en t-shirt qui marchait à la queue-leu-leu le long des façades des magasins pour s'abriter le plus possible.
Puis des fois y'avait de nouvelles rafales de pluie (je sais pas si ça se dit ça) alors on s'abritait cinq minutes en attendant que ça se calme un peu.
Après on est arrivés à la voiture et mon histoire est finie.