krommlech

C'est un des trucs les plus funkys, quand on essaye d'entrer à trop dans un photomaton, et ceux de derrière ont un quart de fesse sur le tabouret et décèdent, ceux qui sont devant ont des crampes au mollet et décèdent, il faut trouver une position où tout le monde est en équilibre précaire, mais au moins on voit des bouts de tête de chacun.

Après il faut préparer son sourire, mais le temps d'appuyer sur le bouton pour prendre la photo, et ensuite la voix de la fille du Photomaton qui demande si on est prêts, et pendant ce temps tu essayes de garder ton sourire éclatant, et tu écarquilles les yeux pour être sûr de pas les cligner quand la photo sera prise.

Et voilà, malgré les demies-fesses en compote, les crampes de mollet, les sourires crispés et les yeux écarquillés, la chaleur qui fait décéder, les 12 centimètres carrés et les soixante-douze sacs qui prennent toute la place parce qu'on veut pas se les faire piquer en les laissant à l'extérieur de la cabine.

Malgré tout, la photo elle est top-moumoute, et elle cristallise.

Après il faut aller piquer des ciseaux au type qui vend les billets de bus parce qu'on pense jamais à se balader avec ses ciseaux dans Nancy (même Youguette, alors qu'elle en utilise pour couper les pizzas !).

On se les partage, et on va prendre le bus, et ça conclue bien la journée, cette histoire de photos.