Hier soir, je me suis lancée dans une nouvelle carrière, journaliste de terrain. C'est-à -dire que le terrain c'était le perron de la maison des dalmatiens de la montagne, et la scène se passait en face sur le parking. La vue depuis le devant de la maison des dalmatiens de la montagne c'est un parking, c'est top prestige.
Donc, j'ai gardé une distance respectueuse face aux évènements, afin de garder mon objectivité, et aussi parce qu'il neigeait et j'avais pas envie d'attraper une pneumonie.
Mais je suis restée fidèle au poste.
Il faut dire, pour une fois qu'il se passait quelque chose à Dombs, c'était pas de la gnognotte. Haaaa, je me demande même si ça va pas faire la une du 20h ce soir, tellement ça tape dans le mirifique. Les terroristes ont qu'à aller se rhabiller, et je te parle même pas de la grippe A.
Hier, avec Chritelle ma moman, on était partie en missions courses, et tandis que 19h sonnaient au clocher de l'église (je dis ça mais j'en sais rien, on est trop loin de l’église pour l'ouïr), nous regagnions la casbah, les bras chargés de paquets. Quand tout à coup, un cri surgit de la délicate gorge de Chritelle. L'étonnement faisant son chemin, elle lâche ses courses séance tenante et se précipite sur le parking, cœur des évènements, donc.
Quelques instants plus tard, après avoir mis les courses à l'abri, je la rejoins, et une femme envoiturée se tient déjà sur le lieu de l'action. Une discussion débute, quand un quatrième protagoniste arrive, envoituré lui aussi, et nous dit "j'ai appelé les pompiers !".
Soulagement collectif.
Une conversation se met en branle entre les deux envoiturés et Chritelle, j’écoute patiemment vingt-deux secondes, puis je décide d'aller prévenir Vévé et Noyémie, à qui les tragiques évènements sont masqués pour cause de volet fermé.
Et aussi parce que ça pèle.
À peine l'évènement relaté, ni une, ni trois, Noyémie sort rejoindre le parking se rendre compte de ses propres yeux de la catastrophe.
Cette merveilleuse histoire pourrait s'arrêter là , puisqu'ensuite je suis rentrée dans ma chambrette et j'ai décidé de téléphoner à pomme.
Sauf que non, ça s'arrête pas là . Poussée par la curiosité, quelques minutes plus tard, je ressors de ma chambre et que vois-je ? La lueur miroitante d'un gyrophare de pompier.
N'écoutant que mon courage je m’arme de mon appareil photo et me précipite sur le perron afin d'immortaliser les évènements et débuter ainsi ma carrière de journaliste de terrain.
Voici la scène qui s'étendit sous mes yeux :
La camionnette des pompiers, tous feux dehors, les témoins qui discutent, et là -bas, au loin, la source des inquiétudes.
En effet. EN EFFET !
Hier soir, vers 18h30, un cygne, craignant la froideur de l'eau de la Meurthe, décida de venir se reposer sur le parking en face de la maison des dalmatiens de la montagne. Bien mal lui en pris, puisqu'il dut depuis lors subir les assauts répétés des humains décidés à le sauver de la froideur du béton pour lui faire regagner la froideur de l'eau.
À 19h31, après quelques minutes émouvantes où les pompiers se préparent, passent leur gilet jaune qui pique les yeux et leur casque protège-tête, l'action démarre.
Lesdits pompiers s'approchent en catimini du cygne, s'arrêtent à 1.5m du noble oiseau et observent. Armés d'un filet à papillon géant.
Horreur, malheur ! Nos pompiers constatent avec désarroi que le sauvetage est impossible. Comment deux pauvres humains, munis d'un casque et d'un filet à papillon géants, pourraient-ils en effet venir à bout du prestigieux volatile se reposant ?
Qu'à cela ne tienne. Vingt minutes plus tard (entre temps j'étais rentrée me réchauffer, et Vévé avait ouvert le volet afin d'être lui aussi au cœur de l'action), vingt minutes plus tard, donc, les renforts arrivent !
Une deuxième camionnette toutes lueurs clignotantes se gare et détruit le manteau de neige qui avait commencé à se répandre sur la ville, tentant de protéger le blanc animal des griffes des humains à casque. La feinte de dame nature ne réussit pas.
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Donc, j'ai gardé une distance respectueuse face aux évènements, afin de garder mon objectivité, et aussi parce qu'il neigeait et j'avais pas envie d'attraper une pneumonie.
Mais je suis restée fidèle au poste.
Il faut dire, pour une fois qu'il se passait quelque chose à Dombs, c'était pas de la gnognotte. Haaaa, je me demande même si ça va pas faire la une du 20h ce soir, tellement ça tape dans le mirifique. Les terroristes ont qu'à aller se rhabiller, et je te parle même pas de la grippe A.
Hier, avec Chritelle ma moman, on était partie en missions courses, et tandis que 19h sonnaient au clocher de l'église (je dis ça mais j'en sais rien, on est trop loin de l’église pour l'ouïr), nous regagnions la casbah, les bras chargés de paquets. Quand tout à coup, un cri surgit de la délicate gorge de Chritelle. L'étonnement faisant son chemin, elle lâche ses courses séance tenante et se précipite sur le parking, cœur des évènements, donc.
Quelques instants plus tard, après avoir mis les courses à l'abri, je la rejoins, et une femme envoiturée se tient déjà sur le lieu de l'action. Une discussion débute, quand un quatrième protagoniste arrive, envoituré lui aussi, et nous dit "j'ai appelé les pompiers !".
Soulagement collectif.
Une conversation se met en branle entre les deux envoiturés et Chritelle, j’écoute patiemment vingt-deux secondes, puis je décide d'aller prévenir Vévé et Noyémie, à qui les tragiques évènements sont masqués pour cause de volet fermé.
Et aussi parce que ça pèle.
À peine l'évènement relaté, ni une, ni trois, Noyémie sort rejoindre le parking se rendre compte de ses propres yeux de la catastrophe.
Cette merveilleuse histoire pourrait s'arrêter là , puisqu'ensuite je suis rentrée dans ma chambrette et j'ai décidé de téléphoner à pomme.
Sauf que non, ça s'arrête pas là . Poussée par la curiosité, quelques minutes plus tard, je ressors de ma chambre et que vois-je ? La lueur miroitante d'un gyrophare de pompier.
N'écoutant que mon courage je m’arme de mon appareil photo et me précipite sur le perron afin d'immortaliser les évènements et débuter ainsi ma carrière de journaliste de terrain.
Voici la scène qui s'étendit sous mes yeux :
La camionnette des pompiers, tous feux dehors, les témoins qui discutent, et là -bas, au loin, la source des inquiétudes.
En effet. EN EFFET !
Hier soir, vers 18h30, un cygne, craignant la froideur de l'eau de la Meurthe, décida de venir se reposer sur le parking en face de la maison des dalmatiens de la montagne. Bien mal lui en pris, puisqu'il dut depuis lors subir les assauts répétés des humains décidés à le sauver de la froideur du béton pour lui faire regagner la froideur de l'eau.
À 19h31, après quelques minutes émouvantes où les pompiers se préparent, passent leur gilet jaune qui pique les yeux et leur casque protège-tête, l'action démarre.
Lesdits pompiers s'approchent en catimini du cygne, s'arrêtent à 1.5m du noble oiseau et observent. Armés d'un filet à papillon géant.
Horreur, malheur ! Nos pompiers constatent avec désarroi que le sauvetage est impossible. Comment deux pauvres humains, munis d'un casque et d'un filet à papillon géants, pourraient-ils en effet venir à bout du prestigieux volatile se reposant ?
Qu'à cela ne tienne. Vingt minutes plus tard (entre temps j'étais rentrée me réchauffer, et Vévé avait ouvert le volet afin d'être lui aussi au cœur de l'action), vingt minutes plus tard, donc, les renforts arrivent !
Une deuxième camionnette toutes lueurs clignotantes se gare et détruit le manteau de neige qui avait commencé à se répandre sur la ville, tentant de protéger le blanc animal des griffes des humains à casque. La feinte de dame nature ne réussit pas.
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(Deux membres de la maison des dalmatiens de la montagne se sont glissés sur cette photo, sauras-tu les retrouver ?)
Les évènements se précipitent.
À 19h51, quatre pompiers se rapprochent lentement du cygne, qui flaire l'arnaque et tente une échappée héroïque. Une échappée héroïque floue, parce que personne avait cru bon de prendre la pose pour l'immortalité.
Rapidement, nos quatre pompiers parviennent à maîtriser l'animal, sans même se servir du filet à papillon géant, pourtant toujours fidèle au poste. Puis ils le rangent dans une boîte, et mon reportage est fini parce que le repas était prêt alors je suis allée manger.
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