Toujours pas.

Mardi, 18 décembre 2007.

Aussi, je suis tellement paresseuse que quand je change l'heure d'alarme de mon réveil, je calcule avant quel moyen utiliser pour avoir le moins de touches sur lesquelles appuyer.
Soit je remets l'heure à zéro, soit je modifie depuis l'heure précédemment utilisée comme heure d'alarme.

Ma vie n'est toujours pas palpitante.

Et je suis un peu passablement énervée contre le monde entier à cause de multiples griffures sur les doigts, la cuisse, et possiblement dans le dos (un mini-chat qui s'amuse à escalader et une Krommlech énervée par ledit), de Skype et les connexions qui se font la malle, d'un téléphone qui s'amuse à pas me filer les mots en entiers mais j'ai pas que ça à faire de reconstituer, d'un réveil qui sonne dans moins de huit heures.

Dans 5 minutes ça me sera passé, disons.

Un câlin à Pastèque, et ça repart, comme avec Mars.

Et demain je ne dois pas oublier de poster une carte vers un tréloindistan de la blague canadien, une enveloppe vers un tréloindistan de la blague toulousain (mais j'ai pas d'enveloppe à la bonne taille, c'balot), d'acheter les derniers cadeaux de Noyel, de ranger ma chambre, et je sais plus quoi.

Ha bah toujours pas plus palpitante, l'existence.

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

Vespéral.

Vendredi, 19 octobre 2007.

Parfois ça fait de petites bulles d'espoir, qui éclatent. J'en parle pas tellement, sinon à la déception s'ajouterait la culpabilité, et puis aussi parce que c'est pas le genre de sujet qui m'attire particulièrement.
Une fois j'ai téléphoné, quand une de ces petites bulles a éclaté, en clignant très rapidement des yeux pour empêcher le petit goût salé de se répandre sur les joues. Avec une voix pas très amicale, c'est difficile de tout contrôler, je crois, les dimanches matins le prouvent. Sans regarder dans le miroir, parce que les seules choses que je peux voir dans le miroir sont moi en train de sourire, s'il doit y avoir un "moi" dans le miroir.

Je suis dans mon lit, Bonnet à gauche, Edgar à droite, la couette remontée jusqu'au menton, dans un sweat-shirt en polaire que je retirerai au milieu de la nuit parce que j'aurai trop chaud, mais en attendant il est là sans regarder les minutes qui défilent, sans voir mon chat dans le noir, et je me dis ça, je me le dis TEL QUEL, et je me dis je dormirai pas beaucoup plus, alors je viens l'écrire pour dormir beaucoup plus après.
Je me relève et je rallume l'ordi, la lampe de bureau pour ne pas être trop éblouie par la page blanche de Wordpad, je tape ça, et je vais l'enregistrer en me disant que je le posterai demain.
Demain si je le relis je vais me dire que non, faut pas le poster, ça va servir à rien à part.
Mais peut-être que je le ferai quand même; je crois que ça dépendra de je ne sais quoi.

Là à part regarder les cinq pièces de cinq centimes posées sur mon bureau, une de chaque pays, sans faire exprés, rangées dans l'ordre croissant, de la moins à la plus brillante, l'ialienne la moins, la belge la plus, je vois plus quoi faire par ici.

Il reste trois pattes à Ursula la pieuvre-qui-colore-la-langue, mais on dit des tentacules, j'ai soif mais pas grand chose sous la main.

Du coup je pense que je vais enregistrer, me relever, boire, éteindre l'ordi, et retourner serrer Bonnet et Edgar dans mes bras, en me disant pour demain soir que j'ai bien fait de dire non, parce qu'il y a le verbe "manquer" dans mon esprit, juste maintenant (maintenant, et souvent, pour la rime et pour l'exactitude).

Et demain quand je relirai ça je me dirai peut-être que ça sert à rien de le poster, mais je le posterai quand même pour voir.
Surtout que je me souviens du dessin d'Elo, je dois pas tapoter des trucs et les effacer, alors voilà.

Haha, Morphée se rapproche, un bâillement !

En fait si je le poste quand même.
C'était pas spécialement hier soir, y'a juste un lien de cause à effet, si tu le vois, entre mon portable sonne quand il est 21h et le ci-dessus, même s'il était pas 21h quand je l'ai écrit.

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

Tes amis sont là, pas très loin, à portée de voix. Tu vois qu'ils sont là, alors qu'ils ignorent que tu es là. Disons qu'ils n'ont aucune certitude, mais certains doivent savoir que tu n'es pas si loin, qu'en t'appelant un peu plus fort qu'un murmure, tu te montrerais. Ou peut-être pas.
Ils sont là, pas très loin, tu aimes bien, doux euphémisme, être avec eux. Tu aimes bien leur parler et que vous riiez ensemble.
Tu as, pourquoi pas, envie de leur parler, mais tu restes là, invisible à leurs yeux, sans même te demander pourquoi tu le fais. Tu le fais, et puis voilà.
Tu t'occupes, ou plutôt tu essayes, pour ne pas penser à eux, à leur présence. Pas toujours, mais parfois. D'autres fois tu t'occupes pour d'autres raisons.
Tu suis leurs mouvements du coin des yeux, et tu restes où tu es, coi, immobile.
Et au bout d'un moment, tu te dis, ça y est, il est temps. Certains sont repartis et tu les as ratés, c'est dommage, mais tu te dis, une autre fois. D'autres sont encores là. Ils te voient arriver, et t'accueillent à bras ouverts.
Tu souris, parles avec eux, te demandes pourquoi tu es resté si longtemps près d'eux sans bouger.
Ou plutôt, tu souris, essayes de parler avec eux, et pourrais te demander pourquoi tu es resté si longtemps près d'eux sans bouger. Sauf que tu n'as pas vraiment le temps, maintenant vous êtes là, les uns près des autres, vous vous voyiez tous, et tu restes coi, vous restez cois, immobiles.
Tu ne te demandes pas pourquoi, tu te souviens.
Alors lentement, tu retournes là où on ne te voyait pas, mais où tu pouvais suivre leurs faits et gestes. Tu les regardes se mouvoir, et tu les vois moins bien que si tu étais avec eux, mais tu les vois suffisamment.
Tu restes coi, immobile, jusqu'au moment où tu te diras, ça y est, il est temps.
Et ça recommencera.

POUCE, maintenant.

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

J'aime bien raconter ma vie parce que souvent je trouve des choses drôles. Je les raconte et je me dis que peut-être les gens vont trouver ça drôle aussi et que ça leur fera plaisir et que ça les fera rire.
Je raconte et alors je me rends compte que c'est pas intéressant, et que les gens sûrement ils s'en foutent.
Alors je me dis que je dois arrêter, et alors j'ai plus rien à dire.

J'étais coite et j'ai arrêté, et c'est là que j'ai le moins de choses à dire.
Tout à l'heure c'était une période guillerette, on était tous les quatre au salon et on riait, et c'était bien.

Et après je suis allée dans ma chambre et voilà.
On est lundi soir et y'a que Sixième sens à la télé. Plus joyeux que ça tu meures.
Je sais pas quoi faire, j'essaye de parler mais je sais pas quoi dire. Alors je dis que je m'en vais et je m'en vais, je vais sur mon lit et je me pose des questions existentielles.
J'ai plus mal à la tête maintenant, mais j'ai comme de la pluie. Ou comme de la mer plutôt.
Je suis partie mais il faut que je revienne, mais finalement c'est toujours coi, et encore une fois je sais pas pourquoi je suis revenue.

7 minutes.

Demain ça sera le matin et je serai de bonne humeur, je vais retirer ça parce que j'aime pas ça.
Mais il y aura toujours des gens qui l'auront lu, là j'ai envie de le dire mais demain j'aurai envie que tout le monde ait oublié.

Je devrais être sur mon lit, au moins j'écrirais pas ça, et au moins je fixerais pas les minutes pour voir combien de temps.

9 minutes.

Mais je reste quand même, juste qu'à ce que j'ai attendu assez longtemps.
Après ça sera "bonne nuit, bisous", et finalement ça aura retardé ce moment où je vais me prendre la tête et m'auto-sapper le moral de quelques temps.
Et puis ça sera resté coi alors ça m'aura pas changé les idées, je sais même pas si ça aura été retardé en fait.

En fait je suis vraiment pas à plaindre, et ça me tue encore plus que je m'appitoie autant sur mon sort pour rien.

12 minutes.

Et puis maintenant, 15 minutes.
Pourquoi je suis revenue devant l'ordi ?

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

Devine quoi ?

Lundi, 30 avril 2007.




Mode questions existentielles activé.

Et du coup, mode scribouillage d'articlounets pleins de n'importe quoi, passant du poussin à l'ânon, bah désactivé.
Et puis le mode j'ai des trucs à dire sur MSN aussi il est désactivé, ils vont de pair ces deux-là, généralement.

Mais bon quand j'aurai trouvé une réponse à toutes ces question (haha), ou plus certainement quand j'en aurai marre de me prendre la tête dessus, je pourrai te faire part des trucs que j'avais envie de te dire, et aussi de l'article qui traîne dans mes documents et qui va taper dans la catégorie hors-sujet du coup.

En attendant, si tu veux articlationner par ici, t'as le mot de passe invité, et puis libre expression, dans les limites de nianiania, 'fin tu vois.

Et que le vent te porte, mauvais marché.

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

Saperlipopette finalement.

Jeudi, 5 avril 2007.

C'est Chocapic qui parle.
Tu vois qui je suis ? Le mirage d'Emil.

Je ne sais pas encore, est-ce que je mets cet article dans la catégorie Saperlipopette ? Je suis invitée ici, mais à vrai dire je n'utilise pas le mot de passe invité. Alors je ne sais pas.
Ça commence bien, tss tss.

C'est Chocapic qui parle, parce qu'Emil est partie.
Elle ose espérer qu'un peu de soleil et de musique chasseront le sérieux. Elle veut que ses pas qui la font déambuler dans les rues l'éloignent de cette absence de n'importe quoi.
Si tu veux mon avis, elle se plante, parce qu'elle va partir dans ses pensées, et toi tu sais pas, mais moi je sais ce que donnent ses pensées. Rien de palpitant. Mais bref laissons-la s'imaginer ça, au moins elle est pas dans sa chambre, et ça c'est comme la marche sur la lune, enfin je sais pas si tu percutes la référence, mais sinon tant pis.

Je ne sais pas, en fait.

J'avais envie de te parler quand même, un jour, au moins une fois.
Peut-être que c'est la première fois de ta vie que tu lis la prose d'un mirage ? Un mirage n'est pas fait pour écrire, mais je sais pas pour quoi est fait un mirage.
En fait, quand on y pense, on ne sait rien sur les mirages.
Pas les mirages qui volent dans le ciel, qui permettent de filmer les 574.8km/h du TGV. Pas ces mirages qu'on voit dans le désert, on ose y croire, on se frotte les yeux, on cligne des paupières, mais c'est toujours là, et c'est quand on commence à se persuader que ça existe que ça disparaît.
Non cette sorte de mirage comme je suis.

Cette sorte de mirage comme je suis, et en fait je sais pas comme je suis.
Je change au gré de mes pensées, au gré des siennes, de l'heure, de la couleur, de la luminosité, de plein de choses.

Je sais juste que j'ai un nom paf (Et paf ! Ça fait des chocapic ! Hummm. T'avais qu'à mieux lire, Emil elle l'a dit que son mirage était pas marrant, alors !) et que je vis dans cette chambrette (j'ai mon soap-opéra perso, les amours de Toupette et Bonnet).
Je parle, je réfléchis.
C'est moi qui dis qu'il faut arrêter là ça sert à rien, p'is tu y changeras rien, et peut-être tu te fais des idées, et arrête de te prendre la tête là-dessus, et souris, rhoooo. Mais des fois Emil elle m'écoute pas.

Et l'arbitraire, c'est moi aussi.
Tu sais, qui a décidé que la bonhommette ne répondrait plus quand on lui demande comment elle va, et aussi qui décide que les "lol" isolés, la coititude, sont des signes de dégage de là Emil. Qu'il ne faut pas relancer une convers coite, parce que si elle est coite y'a une raison.
Qu'il faut associer les pistaches à la couleur bleu, qu'il faut compter quand le nombre de minutes et égal au nombre d'heures, même quand on y croit plus et que ça sert à rien.
En fait c'est pas arbitraire, c'est mirageux.

Et Bobby dit qu'un mirage, c'est une chimère, une illusion.
Je suis l'illusion que rien ne change, que les jours passent égaux à eux-même.

Je suis une chimère, donc.
Je ne gèle pas. j'ai testé le froid absolu, et ma peau n'est pas devenue bleue. Je ne suis pas un schtroumpf, donc.

Une chimère, pas un schtroumpf, Chocapic, une illusion, pas un avion.

Parfois, j'avoue, c'est moi qui souffle ces drôles de questions à Emil.
Est-ce qu'il vaut mieux attendre avant, ou après ? Tu n'y comprends rien ? Elle comprend.
Ça parle de coititude, de comparaison.

Je vais essayer de lui enseigner la patience.

Voilà, je ne suis rien.
Je pars en fumée si on s'approche trop près de moi.
Haa je fais des choses, mais après coup elles me semblent inutiles, déplacées.

La rancune n'existe pas, ici.
Et les regrets sont vites remplacés par d'autres.

Est-ce compréhensible ? J'aimerais que ça le soit.

Ce n'est pas la schizophrénie, c'est se cacher derrière une illusion.
S'entourer de chimères, continuer à les faire vivre, jusqu'au jour où elle aura couru trop vite, qu'elle sera tombé et que son pantalon se sera déchiré.
Alors on verra les genoux écorchés, on retirera le pantalon, et on mettra du mercurochrome.

Mais alors, il ne faudra pas faire ça.
Il ne faudra pas prendre le pantalon, sortir le fil, une aiguille, et patiemment le recoudre. Le recoudre, le remettre, faire disparaître ce genou écorché drrière du fil.
Il faudra, je ne sais pas, se dire que c'est l'été, et acheter un short.

On n'aime pas porter de short, on n'aime pas mettre de mercurochrome, on se dit qu'on aurait du courir moins vite, mais c'est comme ça qu'on apprend.
Finalement est-ce qu'on doit se dire qu'on s'habitue à tout ?

C'est Chocapic qui parlait.
Pas un avion, pas un schtroumpf, une chimère, une illusion.
Un bout de tissu, qu'on appelle pantalon.
J'attends patiemment qu'elle ait assez de courage pour se mettre à courir.
Elle va sûrement tomber, me déchirer, mais alors on me jettera, on ne me recoudra pas.
Mais je crois que je n'attends que ça, une course folle, trébucher, apprendre.

Emil est partie, elle marche dans les rues, en écoutant de la musique, en regardant les rares passants.
Elle ne va pas se mettre à courir, elle ne veut pas rentrer plus vite, alors j'attends, et pendant ce temps je te parlais.

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

J'ai écrit des milliers de mots, depuis quelques jours.
J'ai rempli la page blanche, sur l'écran de l'ordi, des lignes qui se succèdaient, encore et encore. La barre de défilement qui s'amenuisait, la page qui se noircissait.

x-x-x

Je dis que ma chambre émet de mauvaises ondes, que l'inspiration a chu. Ce n'est pas tout à fait exact. L'inspiration du futile a chu.
Il ne me reste que le sérieux, celui des questions existentielles, des remarques et des comparaisons. L'ordi est dans ma chambre, le sérieux est dans ma chambre.
Je ne peux pas poster d'article, parce que ça ne peut pas être sérieux.

x-x-x

Alors j'emplis des pages et des pages, j'écris ce qui me passe par la tête, le balet incessant de mes doigts sur les touches, puis sans même jeter un regard à l'écran, sans lever les yeux, j'efface tout.
Je fixe le sérieux sur un écran, des tentatives de réponses à des questions, des remarques qui reviennent sans cesse, puis tout disparaît.
Je ne sais même pas pourquoi je le fais, mais je le fais.


x-x-x

J'aimerais avoir des choses à te dire, mais voilà, je sais pas quoi dire, et ça m'embête de ne pas poster d'article. J'ai pris des habitudes, le réflexe de Pavlov, enfin tu vois.

x-x-x

Je ne vais pas multiplier les articles pour dire que je n'ai rien à dire, mais je multiplie bien les convers sur MSN pour dire les mêmes choses.
Je voudrais avoir une convers sur MSN, sans avoir à dire que l'inspiration a chu, sans avoir à regarder l'heure parce que le temps passerait trop vite pour que j'y pense. Sans avoir à observer la coititude qui m'attire vers mon lit et mes réflexions.

x-x-x

L'autre jour je me demandais si c'était vrai ou si je l'avais rêvé.
Est-ce qu'un zèbre est vraiment passé devant chez moi, ou était-ce seulement dans mes songes ?
Et finalement, le bruit des klaxons, comme quand on se marie, le zèbre accompagné de l'âne, moi attentive derrière la porte-fenêtre à ce spectacle, c'était vrai.
Il y avait le bruit de mariage, mais ni le zèbre ni l'âne ne portait de robe de mariée.
Mais je ne l'ai pas rêvé.
C'est parce qu'il y a un cirque, pas loin.

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

[Tu peux lire, ou pas. Ce n'est pas intéressant, pas drôle, c'est rien en fait, j'te préviens.
Tu peux essayer de comprendre, ou pas.
Tu peux ne pas comprendre, ou est-ce encore un souhait futile ?
Je l'ai écrit au fil de mes pensées, sans songer à la fin quand je tapais le début, sans me souvenir du début quand la fin arrivait.]

Trois ou quatre fois que j'efface ?
Les bouts de phrases, les paragraphes. Le cliquetis des touches qu'on enfonce, les lettres qui s'égrènent sur l'écran, la page blanche qui se remplit, les idées qui se fixent.

Chasser tout souvenir et fixer la pensée,
Sur un bel axe d'or la tenir balancée,
Incertaine, inquiète, immobile pourtant ;
Éterniser peut-être un rêve d'un instant ;
[...]

Et tout disparaît.

Saperlipopette.
Mon mirage sert de.. Euhh ça sert à quoi un mirage ?
C'est drôle, ça tient compagnie. Enfin le mien, en tout cas. Non il est pas drôle, en fait. Mais il me fait rire.
Mon mirage s'appelle Chocapic, je te l'avais dit ?
Chocapic parle, beaucoup beaucoup, plus ou moins sérieusement. Plus sérieusement.
Choocapic parle et Emil songe, ça doit être ça.

"nan parce que je la trouve pas pareille, elle dit plus autant de conneries, elle est très songeuse."

Ça ça peut s'arranger.
Je n'ai rien à dire, mais s'il y a besoin que je parle, je peux parler. Je peux même recopier l'annuaire, si l'inspiration a chu.
Je peux être d'une coititude absolue, éteindre mon portable, couper MSN, et rester dans ma chambre. Ou aller marcher, déambuler dans Dombs, me perdre dans des pensées inattendues.

Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasard ;

Après on pense que je suis triste.
C'est d'une logique déconcertante. Si elle va toujours bien et qu'elle parle tout le temps, quand elle ne parle pas ça veut dire qu'elle ne va pas bien.
Ça pourrait être logique mais ça ne marche pas comme ça.
Des fois c'est vrai, souvent c'est faux, il ne faut pas faire de généralités.
J'aime bien, euhh expérimenter.

Tu sais, m'arrêter de parler, pour voir au bout de combien de temps on s'en rendra compte. Dire des choses sans sens, pour voir au bout de combien de temps on me fera remarquer que je suis folle. Essayer de faire rire, ou sourire quelqu'un, et voir au bout de combien de temps j'y parviens.
Des fois je n'ai rien à dire, tout simplement. Ou je n'ai pas envie de dire ce qui me traverse l'esprit. Y'a ces sortes de choses qu'on ne partage pas.

Bonnet est doux, ma couette est chaude, la musique est agréable.
L'attente est longue, les pensées défilent, les minutes s'étirent, comme un chat au soleil.

D'un sourire, d'un mot, d'un soupir, d'un regard
[...]

Samedi, j'ai eu un sourire grand comme ça au moins, parce que j'ai regardé l'heure, et il était 20h20.
C'est assez extraordinaire, ça m'a mis d'une humeur terrible, parce que j'étais contente qu'il soit tôt, d'avoir encore la soirée devant moi, et tout ça tout ça.
Hier soir, j'ai regardé l'heure, et il était si tôt. Encore tant de temps à attendre avant d'aller voir Morphée, ça m'a fait un sourire à l'envers. Ohh pas longtemps, à vrai dire. Quelques minutes, dizaines de minutes, je ne sais plus. Fixe l'heure qui passe et tu perds la notion du temps.
Après, il a fallu se remettre à parler. Falloir, parce que c'était inévitable, utile, distrayant.
Encore ce pauvre bonhomme qui a du me supporter, pauvre toi :p (Je vais te faire une statue en pâte à modeler pour te prouver mon estime, si tu veux. Bleu, parce que c'est la couleur.)

Tu sais, 0°K, c'est le froid absolu.
-273.15°C.
Quand on écrit ok, ça peut vouloir dire d'accord, ou 0°K.
Et parfois ça fait strictement le même effet, le froid absolu.
Il ne faut pas s'endormir quand on a froid, parce que sinon on risque de mourir d'un arrêt du coeur.
Le vend froid qui rougit les joues, le nuage qui sort de la bouche quand on respire, le bout des doigts gourds, l'envie d'un bain chaud et d'un bon livre, d'un chocolat chaud et de s'enfouir sous une couette, ça m'a jamais endormi.
C'est totalement le genre de trucs que je trouve vivifiant.
Un coup de vent, et combien de fois a-t-on pu associer ce souffle au mot "vivifiant" qui sortait de ma bouche ?
Le froid absolu me réveille peut-être.
-273.15°C
0°K
OK
D'accord.

Faire une perle d'une larme ;

Le froid absolu me réveille peut-être.
-273.15°C
0°K
OK
D'accord.
Qu'on dise que c'est vivifiant, ou qu'on dise tout court. Qu'on dise ce qui nous passe par la tête, ce qui traverse l'esprit, n'importe quoi, pour se réveiller.
Essayer d'appliquer ses pensées, en tentant d'oublier que ça peut saouler, juste faire ce qu'on a envie, parce qu'il nous semble qu'on ne pourra pas faire mieux.
Lire, et s'arrêter cinq minutes.Cinq minutes pendant lesquels on justifie un discours qu'on a tenu, qu'un "je ne sais pas" se transforme en certitude, juste assez de temps pour nous dire que c'est le genre de questions auxquelles il vaut mieux répondre "Non", et pas "Oui", ni même "Je sais pas".
Cinq minutes, et ces quelques mots qui s'affichent. Le frisson se justifie, puis on se réveille, quand il fait froid, il faut bouger, faire des mouvements, ne pas s'endormir, rien que parler, pour prouver qu'on est éveillé.

Du poète ici-bas voilà la passion,
Voilà son bien, sa vie et son ambiton.

À vrai dire hier soir, le froid absolu, -273.15°C, aurait fait venir Morphée, plus ou moins rapidement.
J'ai pas trouvé ça vivifiant, j'avais pas envie d'un bain chaud, ni d'un bon libre, ni d'un chocolat.
Mais s'enfouir sous la couette, tenter de se réchauffer comme ça, avoir le corps chaud et les pensées brûlantes. Le froid amène la fièvre.

Un "je ne sais pas" qui se transorme en "oui", et le marchand de plage n'a plus qu'à passer, pour abréger la soirée.
Mais voilà, on ne s'endort pas comme ça, et on trouve des justificatifs à une veille, et c'est un tour de manège, et le sourire à l'envers se remet à l'endroit, et les yeux brillent, et les paroles s'égrènent, et on observe, et on attend, et on espère, et on est jamais sûr de soi, mais on se dit qu'on a fait comme on pouvait.
Il faut se contenter de ce que l'on a, et se dire que les autres devront s'en satisfaire aussi, même si ça ne leur convient pas, parfois on a pas le choix.
Il faut prendre des résolutions, appliquer ses idées, imaginer que c'est utile, et faire comme si ça l'était.


Impromptu,
Alfred de Musset

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

Oyez, oyez, braves gens.

Vendredi, 30 mars 2007.

Une pause ? Ha bah oui c'est ça.

x-x-x

Faisons une pause alors.
[Pourquoi l'impératif à la première personne du singulier n'existe-t-il pas ? ]

Alors, que le vent te porte, mauvais marché.

x-x-x

[Saperlipopette]



De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

Whaaa les gens ils sont sur MSN.
Pas tous, mais pas mal.
Toujours, le dimanche soir.

J'crois que le dimanche c'est le jour, plus on vieillit plus on l'appércie.
J'ai jamais rencontré de jeune qui m'ait dit qu'il aimait les dimanches.
Moi j'aime bien, mais c'est l'effet "J'ai un prénom de vieille" j'crois.

J'ai pas envie de leur parler, aux gens.
Pourtant y'en a, j'aime bien leur parler, mais là non.

Tout à l'heure j'me suis souvenue, pourquoi j'allais pas parler aux gens sur MSN.
J'me suis souvenue, et je vais recommencer à appliquer.
Parfois je vais parler aux gens, et des fois, dans ces parfois, on me répond pas.
Tu es là, et tu attends qu'on te réponde, et tu vois les minutes qui passent (montées sur des vélos, le brassard dans le dos, comme pour le tour de France. C'est les minutes qui passent.). P'is en fait, ha non, pas de réponse.
Alors fermeture de page, changement de statut, et départ.
Je suis partie, et j'ai mangé un truc, et après je suis revenue, mais plus sur MSN. J'avais plus envie.

P'is en fait qu'est-ce que je peux faire dans ma chambre ?
La télé ne m'inspire pas, et si je reste sur mon lit avec juste la musique, je sais ce qui va arriver.
Le 20 mars arrive, tu sais ? Le 20 mars.
Vaut mieux que je m'occupe.

Normalement mardi je vais me marier, avec quelqu'un que vous ne connaissez pas.
Place Stan, y'aura du soleil, des gens sympas, mais aucun ami. Y'aura des gens qui m'appelle leur copine, alors que je ne le suis pas.
Des gens avec qui j'aime bien discuter un moment, même si je ne sais rien d'eux.
Ils seront là à mon mariage, mais en fait non.
En fait c'est quoi, cette manie ?
Je vais arrêter.

Je ne me marie pas mardi.
Je ne suis pas dieu, ni même un génie de la lampe. J'ai été une clochette un jour, mais c'est fini. [Et ça me manque, parfois, souvent.]
Je ne suis pas personne, et jamais je ne marcherai sur Mars.
Un détail a disparu, la perfection n'est plus là, Kévinette a retrouvé son prénom, c'est fini.
Suis-je un vautour ? Non je ne crois pas. je suis une fille, j'ai 18 ans, et c'est dimanche soir.
Dimanche prochain ce ne sera pas Noël, ce sera le 25 mars.
Déjà la dernière fois c'était un dimanche.

Un jour il me l'a dit, que je devrais arrêter de me créer des personnalités.
Je ne m'en crée pas.
Je crée des références qui ne sont communes qu'à une seule personne et moi.
Qui pourrait me comprendre ? Beaucoup de gens, et personne en même temps.
Comme tout le monde, chacun détient une pièce du puzzle, le but c'est de ne pas oublier à quoi ressemble le dessin sur la boîte.
Si tout le monde se rejoignait, que chacun apportait sa pièce du puzzle, vous auriez une idée aussi, mais à vrai dire, tous ensemble, vous auriez que ça à faire de jouer à assembler un puzzle ? Non, vous feriez autre chose.
Oui c'est normal, ce n'est pas un mystère palpitant.
Voilà, je suis comme ça aussi. Normal, je suis normale. Pareille.

Pistache, bleu, la boîte et le monstre, on oublie.

Il est 22h22 Youguette.
J'ai compté jusqu'à 22, qui pense à moi ?
Aujourd'hui j'ai regardé l'heure, il était 11h11, puis 12h12, 13h13, 15h15 et tout à l'heure 20h20.
Maintenant 22h22.
À chaque fois j'ai compté, mais c'est tout.

Il serait temps d'arrêter, au moins jusqu'à la prochaine fois.
Ça reviendra, parce que je suis comme ça. Je ne peux vivre sans imagination.

De krommlech.

Rangé dans Guilleret c'est où ?

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