En plus, c'est même pas comme s'ils tombaient des nuages rapport au nombre d'étudiants qui devaient suivre le cours, vu qu'il est obligatoire pour tous les Masters 1, et qu'on est genre une quarantaine d'inscrits, c'était quand même improbable qu'il y ait déjà plus de 50% de gens qui sèchent dès la première semaine.
Mais je crois que c'est un peu le sentiment général des profs, tomber des nuages rapport au nombre d'étudiants Déjà que les salles sont pas assez grandes en général, y'a aussi leur grande phrase.
Leur grande phrase, c'est "j'avais pas prévu que vous seriez autant, j'ai pas fait assez de photocopies." C'est un peu leur passion dans la vie de faire des photocopies, je dois dire.
Alors que.
On est donc une quarantaine de M1, mettons. Dans une unité, on doit choisir sept cours différents, sur mettons douze une fois qu'on a retiré toute l'histoire des arts, l'archéologie et les autres machins la barbe (tous mes désolés historiens des arts et autres archéologues).
Donc, si on est 40 à devoir choisir 7 heures de cours sur 12, la probabilité qu'on soit une vingtaine par cours est forte, je dirais. Mais eux, dès qu'on est plus de dix ils trouvent ça tout bizarre, saper et lipopette sont sur un bateau, et tous les cæteras.
Et puis je sens que je vais bientôt mourir si j'entends encore des mots bizarres, rien qu'aujourd'hui j'entendis "prosopographique" et "prolégomènes". Sans rigolade.
Puis je fus obligée d'abandonner mes lundis matins libres, parce que l'histoire du Parlement et des parlementaires de la restauration à nos jours, c'est juste pas humainement possible. En plus le prof il connaît par cœur tous les livres avec leur date d'édition et la maison d'édition et il dit "évidemment vous connaissez Pierre Rosanvallon".
Et en plus il dit "prosopographique".
Puis il range sa cravate à l'intérieur de son pantalon, mais ça n'a pas motivé mon choix de changement, promis.
Peut-être même qu'il sait ce que prosopographique veut dire.