J'avais avoué hier que je te raconterais mon week-end et que je te montrerais de jolis gens en uniforme,
MAIS.
Oui y'a un mais, comme dans
"Mais ou et donc or ni car ?"Le machin, c'est que primo, je suis censée aller un tantinet à la
BU, pour préparer mon
TD sur les premièers années du règne de
Charles II (le roi d'Angleterre, tu vois lequel ? Celui d'après la République dictature de Cromwell), faire une petite fiche sur la querelle du donatisme et recopier la chronologie de la déceninie révolutionnaire, du
Consulat et du premier
Empire, et d'autres machins mais je tiens à ta survie d'ici la fin de l'article.
En fait, j'ai des machins bidules à te raconter, avec un resto grec-source-de-stress, de comment j'ai failli pas m'arrêter à la bonne gare, de comment la
SNCF est spécialiste du retard, comment le mythe du voisin qui te tape la causette dans le train est vérifiée, comment dans une école militaire c'est dingue le nombre de militaires
(haha) et la musique pourrie
(moins haha), comment le cinéma il a la classe, comment je l'aime pas l'escalator de la plus petite gare de
Bruxelles.
Mais comme je sais pas quand la motivation me quittera, ben on a qu'à dire, je commence, et quand j'en ai marre, je décampe, ni vue ni reconnue, et tu restes sur ta faim. Ça marche ?
Bien.
Donc à l'aller, le train avait
20 minutes de retard
(en partant à l'heure, normal), et au retour, le train avait
20 minutes de retard
(en partant à l'heure, normal). C'est parce que ils avaient le choix entre prendre un train suisse ou un train français ou un train luxembourgeois ou un train belge
(c'est la ligne Bâles-Bruxelles, si ça te palpite), et ils ont choisi le tchou-tchou du pays des monolingues, forcément ça pouvait que mal se passer.
La
SNCF est mon amie.
Et Ã
Bruxelles y'a plein de gares, cinq ou six mille à peu près, et les gens ils aiment pas se déplacer trop alors le train il s'arrête dans toutes les gares de
Bruxelles.
À un moment le train il était arrêté au milieu de nulle part, mais j'ai vu des gens sur le côté du train, et mon gentil voisin m'a informé qu'en fait le milieu de nulle part c'était la gare Bruxelles-Schuman. Celle où je devais descendre, t'as percuté. Du coup telle la bise j'ai filé vers la porte et je suis descendue, et en fait c'est pas vraiment une gare c'est juste deux voies, comme ça, là . Bon dans un bâtiment, quand même, c'est pas
Rosières non plus.
P'is là y'avait
LE jeune homme, du coup ça palpitait un max.
Jeune homme que je n'ai guère quitté de vendredi
13h30 Ã lundi
13h05, donc là on a qu'à dire, dès que je parle je dis on c'est égal à jeune homme plus imou.
On a vu une girafe et un éléphant et un livre dont
Oscar Wilde était le héros
(et pas un livre dont vous êtes le héros, ne confonds pas tout, je te prie (à moins que tu sois Oscar Wilde, cela va sans dire)) et des bagues et les trucs chers-et-chouettes de
Nature et Découverte et tout.
Bon je vais pas tout te résumer le week-end point par point, en fait, j'y songe.
Passons au dimanche, je zappe le resto grec de totue façon ça t'intéresse pas, et le cinéma aussi, je fais ce que je veux
(avec mes yeux).
Dimanche à l'aube
(bon à 8h (haaa, attention, anecdote gaussante (tout est relatif) : pomme de pin à son ami Yves "je parie que tu t'es levé plus tard que moi ce matin". En vrai ledit Yves s'était levé à 5h30 et pomme de pin à 8h, donc. Il a le sens des réalités, ce petit)) ben le vilain réveil a sonné.
Donc au bout d'un moment on était devant la
PRESTIGIEUSE Ecole Royale Militaire, au début j'attendais dans la voiture que j'ai le droit d'aller dedans, comme j'avais pas de tenue de militaire, il fallait qu'il soit
10h, tu vois. Bon je mourrais pas d'ennui les yeux dans le vague, j'avais un livre et au moins
5.784 gens qui faisaient leur jogging à observer. Complétement dingues ces
Belges (et cette à moitié Toulousaine, aussi. C'est quoi le trip du jogging ?).
Ça c'est l'entrée, un peu.
Figure-toi que ladite école est très grande, avec des bâtiments très jolis, des jeunes gens en uniforme
(ou en maillot de bain quand on passe à proximité de la piscine, que de joie), plein de machins pour faire du sport
(mais vraiment plein) (traumatisme d'imou), des frites
(y'a que des frites à manger pas de légumes ou des pâtes ou du riz ou que sais-je, juste des frites (tiens, serait-ce la Belgique ?)), des armes, des maquettes de navires
(jai bien observé la salle de la Marine pendant dix ou quinze ans, je maîtrise à fond le Léopold I et les machins de 45kg qui servent à je-sais-plus-quoi (la preuve que je maîtrise)).
Et surtout, la musique.
De la musique à la mode, mais à la mode y'a vingt ans, chantée dans une jolie langue, avec cette chouette consonnance germanique que j'aime tant, enfin, même pas de la musique militaire, juste de la musique pop. La joie des oreilles-et-heureusmeent-dans-les-bâtiments-on-l'entendait-pas.
Si tu cliques
là tu vas voir des p'tites marins, je peux pas mettre l'image elle est trop grande.
Même que j'ai été témoine de la prise de ladite photo, c'est dingue hein.
D'ailleurs si tu veux regarder plein de photos de dimanche parce que ça te palpite, ils sont efficaces dans cette école, ça gésit
par là -bas.
Là je suis motivée pour arrêter, t'excuseras l'infamie.
Je continuerai plus tard, ne sois pas inquiet
(plus tard signifie avant dimanche, dans mon langage cette semaine, ne te méprends pas).
P.S. : Quand je suis dans ma maison je te montre un joli marin, amis là je ne puis.