krommlech

"Elle a raison Mme Burlaud : avec le temps, beaucoup de choses changent. Parfois, je me dis qu'elle aurait du faire proverbe chinois comme métier."

Tout à l'heure j'ai lu ces phrases-là dans Kiffe kiffe demain, de Faïza Guène. (J'ai trouvé ce bouquin chouette à lire, soit dit en passant.) Ça m'a fait penser à une autre phrase que j'avais lu dans l'Attrape-coeur de Salinger. (Et hop les petits liens vers les résumés de chaque livre !)
Et donc je te mets la phrase de Salinger, comme la vie est bien faite.

"Elle avait une voix agréable. Ou plus précisément comme une agréable voix de téléphone. Elle aurait dû transporter un téléphone avec elle."

J'aime bien les genre de phrases comme ça.

Après ce petit moment de littérature, je venais juste te faire une info-éclair.
Suite à une idée génialissime de moi-même (c'est le moment de se lancer des coquelicots) survenue pas plus tard qu'à 17h30, pomme vient passer le week-end dans la maison des dalmatiens de la montagne, à partir de demain milieu de journée (c'est-à-dire midi, ce qui est ironique pour quelqu'un (moi) qui se lève à 10h, de dire que midi est le milieu de la journée (bref)).

Du coup ce week-end je n'apparaîtrai point par ici, mais si tu veux toi-même pointer le bout de ton nez tu as absolument le droit.

Je trouve ça tout à fait sympa de savoir dire bonjour en lingala, tout de même.
Bon j'ai pas la moindre idée d'où on parle lingala, donc je vais avoir du mal à le recaser dans une convers, mais de toute façon Mbote c'pas aisé à dire alors l'un dans l'autre, c'est pas très grave.


Ha info de dernière minute, mon petit doigt m'a dit (enfin Wikipédia quoi) :

"Le lingala est une langue bantoue."

Merci auric' (c'est le petit nom affectueux que j'ai donné à mon petit doigt) là ça me semble tout de suite plus limpide. Parce que lingala, ça me fait vaguement penser à un animal bondissant, alors que bantoue, là immédiatement je me dit ça doit venir du Congo ou par là, et l'endroit où je pourrai étaler mon savoir se précise.

Losako lecteur !
Vous savez maintenant dire salut en ingala !

Aujourd'hui, attention, évènement ! J'ai survécu à la foudre.

Ouais, ouais. Vas-y tu peux clap-claper et m'abreuver de ton admiration. Mais d'abord laisse-moi te raconter (surtout qu'après t'auras peut-être plus envie de faire les choses susnommées alors t'affole pas).
Donc, le pourquoi du parce que. Ou le parce que du pourquoi, ça marche aussi. (C'est parce que c'est des mots intervertibles, ou quelque chose du genre.)

Tout à l'heure je suis allée en cours. En fait, j'ai ouvert la porte du garage, j'ai vu que la météo avait décidé de rendre un hommage vibrant (et mouillant) à Noé, du coup je suis retournée chercher un parapluie et je suis allée en cours.

Fin de l'acte UN.

Ellipse temporelle de 4h47.

J'étais en cours en train d'écouter une palabre sur le culte de Mithra. C'est à dire que le culte de Mithra on en sait rien parce que c'était plein de mystère, mais on fait un cours où dedans c'est écrit "on va dire ça mais c'est qu'une palabre d'historien, nous on est pas sûr que ce soit vrai vu qu'on sait rien sur Mithra".

Et là, tout à coup (élément déclencheur), la foudre. Puis le tonnerre. Comme la colère divine mais en mieux.

En fait pendant mon ellipse temporelle, je te raconte, y'a plu pendant que j'attendais le bus, après je suis arrivée à Nancy il faisait soleil soleil, et dix minutes avant la fin du cours, la foudre puis le tonnerre. Comme Murphy un peu.

Puis la tempête se déchaîna. C'est-à-dire qu'il pleuvait de tous les côtés en même temps, sur les vitres de gauche et sur les vitres de droite pour pas faire de jaloux. Et le crépuscule continuait de crépusculer. Et la foudre éclaira l'air. Et le tonnerre retentit.



Et là j'ai jeté un coup d'œil au parapluie que j'avais pris en partant, j'ai songé aux quinze minutes de balade mouillée que j'allais avoir à faire dans dix minutes, et j'ai envoyé des SMS à mes deux conseillers en bon sens attitrés, pomme mon scrogneugneu et Chritelle ma maman.
Je leur tins à peu près ce langage : "Ça marche un parapluie pendant un orage ou pas ?"
Tout ça en prenant des notes sur un relief où on voyait Mithra tuer un taureau pendant qu'un scorpion lui mangeait les parties génitales (au taureau, pas à Mithra). Admire l'exploit tout de même.

Pomme et Chritelle m'ont tous les deux répondu grosso et modo que si mon parapluie était un brin métallique ça allait pas le faire, ou ça allait faire feu de joie, au choix.
Or mon parapluie était de ceux qui arborent un joli petit pique en métal à leur extrémité pour éborgner les géants et crever les nuages.

La chance était avec moi comme tu saisis.

Du coup je me suis préparée psychologiquement à être mouillée comme une poule aussi courageuse que moi, je suis sortie de cours, puis là j'ai vu le déluge, le retour.
Celui de l'Ancien testament c'était de la gnognotte à côté, je ne te dis que ça.

Du coup j'ai révisé mes positions et j'ai observé les gens à parapluie pour voir s'ils se prenaient la foudre ou pas. Sauf que tous les gens à parapluie ils avaient que des parapluies à bout plat et pas du tout pointu comme le mien, alors je pouvais pas juger.

N'écoutant que mon courage, j'ai plongé sous la tourmente, mon parapluie à la main, son pic d'acier narguant avec bravoure l'orage grondant.

Puis je me suis prise de jalousie pour Peter Pan, parce que je me suis dit, ça se trouve si je savais voleter comme lui je risquerais rien, j'aurais pas de contact avec le sol et le courant électrique ne passerait pas par moi.
J'ai de vagues souvenirs d'une histoire de terre, soit disant que si tu as les bottes pleines de gadoue tu te fais électrocuter mais que si tu virevoltes ça le tait pas.
Je sais pas si je me fourvoie ou si ça s'applique aussi à la foudre, toujours est-il que je n'en ai cure vu que de toute façon j'ai qu'un L dans mon prénom alors je peux pas voler (jeu de mots gratuit).

Puis finalement je suis arrivée à l'arrêt de bus, époustouflée d'avoir su tromper les éléments comme ça, virevoltant entre les éclairs qui s'abattaient autour de moi, foudroyant mes voisins de trottoir.

Enfin à peu près.

Le fin mot de l'histoire c'est que y'avait plus de tonnerre quand je suis sortie de cours, y'avait plus que de la pluie. Pas un petit coup de tonnerre ni rien.

Pour une fois que je risquais ma vie !
 

Aujourd'hui j'ai reçu une lettre de monsieur Don du sang. C'était une lettre succincte, rapport au fait qu'elle avait qu'une seule ligne.

"Votre groupe sanguin provisoire est : O Rhésus -"
(Eux aussi ils avaient mis ça en gras.)

Je savais déjà que je suis O Rhésus -, parce que c'est écrit sur mon carnet de santé et tout, mais j'ai bien aimé le "provisoire".
Ça fait vingt ans que mon groupe sanguin c'est O Rhésus -, mais on sait jamais, peut-être que d'ici la semaine prochaine mon sang il va se dire, bon bah c'est bon y'en a marre d'être négatif, ça fait vingt ans que c'est comme ça,j'ai envie d'être optimiste maintenant, peut-être que je vivrai plus longtemps comme ça.
Et là paf je deviendrai O Rhésus + par le truchement de l'inadvertance.

C'est-à-dire peut-être que quand je me couperai ou que Krom-krom me charcutera la main ou que j'irai me faire prise de sanguiner, bah on regardera  mes gouttes de sang et on verra de petits sourires dedans. Peut-être même que mes gouttelettes de sang elles chantonneront pirouette cacahuète tellement elles seront optimistes et donc jouasses de vivre, comme le petit bonhomme à côté là (en plus lui il a trop une tête de gouttelette de sang quoi).
Mais peut-être pas.

Ou même peut-être que mon sang est pas provisoirement O Rhésus - mais qu'il est définitivement O Rhésus -, on sait jamais.

Le point est que cette nuit j'ai fait un rêve qui m'a emplie de joyeuseté en me réveillant puis m'a plongé dans la réflexionnitude un moment puis m'a fait conclure que sur un certain point je suis resté quelques années en retard.

C'était un rêve qui parlait de promenade et de maillot de bain pour une soeur (pas bonne, la soeur), et je croisais un gugusson à vélo, et je culpabilisais de pas avoir pris mon portable en partant me promener sans prévenir avant.
Puis en me réveillant je me suis replongée dans trente secondes de souvenirs dont je t'avais déjà parlé un jour.
Ce point-là de mon cerveau a fait un blocage vers l'année de troisième, de seconde ou peut-être de première, avec des histoires de bouteilles d'eau renversées, de distributions de sucettes et de gribouillis dans le cou, de places dans le bus et de bonbons germaniques.

Et puis il y a quelques mois je m'en suis rendue compte, je me suis dit ça va plus de relever la tête sur le trajet de bus pile à cet endroit là, de compter le nombre de wagons avant de monter dans ce certain train, de faire toujours le même trajet quand je me promène. Ça va plus d'espérer voir quelqu'un qui n'existe plus depuis quatre ou cinq ans.

Je le cherchais pour une question de nostalgie, pour une idée de revivre ces trente secondes mais de les multiplier par un peu, pour faire des minutes ou peut-être des heures.
Je les cherchais comme je chercherais les promenades dans les bois du dimanche, les escaliers de l'ancienne maison de mère-grand ou les glaces en forme de tête de clowns.

Pour ressentir un peu l'enfance et l'adolescence ailleurs que dans ma tête.
Tout était une question de nostalgie.

Et maintenant cette nuit, le bonhomme disparu est revenu, mais il est revenu avec tous les ans qui lui manquaient. Il est revenu comme avant mais en maintenant.
Et puis étrangement, le comme avant mais en maintenant, ça donnait un bonhomme qui ressemblait très beaucoup et même encore plus à pomme.

Alors je me suis dit que finalement la nostalgie avait pas trop de bon. Je multiplie déjà mes trente secondes de souvenirs pour les transformer en minutes ou en secondes.

Maintenant c'est plus des glaces en forme de tête de clowns mais des glaces avec des parfums étranges, sur la place Stan ou a la Pépinière, avec des potines. C'est plus les promenades dans les bois le dimanche mais des parties de tarot et des discussions autour de la table.
C'est plus relever la tête sur un certain trajet du bus, c'est tous les moments avec pomme.
Et c'en est fini avec la nostalgie.

Peut-être vivons-nous en ce moment même un moment historique, petite personne qui me lit (si tu es grande personne je t'aime bien quand même). Bon pas historique comme le premier vol du Concorde (ça fait 40 ans aujourd'hui, sinon l'évènement me passe par-dessus la jambe à moi aussi, rassure-toi). Pas historique non plus comme la Révolution française (celle de 1789, j'veux dire), mais pas loin.
Bon c'est pas encore sûr-sûr, mais je crois que je suis en train d'acquérir de la sagesse. Rien que ça.

C'est ça l'évènement historique.

Avoue, ça t'en bouche un coin hein ?
Dis donc dis donc.

C'est que depuis moults jours ça fait bizarroïde au niveau de ma mâchoire inférieure droite (un peu de précision dans ce monde de brutes), alors je me dis peut-être bien une dent de sagesse tente-t-elle de se frayer un chemin vers la lumière, comme le petit champignon rose à pois verts du pays des Bisounours.

Minito lui il a pas de dents de sagesse, de toute façon il est jamais sage alors.

J'ai envie de dire, après une nouvelle comme ça, on peut remballer la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen et l'abolition des privilèges, c'est tellement de la roupie de sansonnet à côté.

Sinon toi, tu vas bien ?

Bon il faut trop que je te raconte. Hier, tous mes problèmes me semblaient si loin. Ha non ça c'est Paul et John. Hier, j'ai été une héroïne.

J'ai sauvé une vie.

Ouais, ouais.

Mais avant, souviens-toi, je t'ai parlé de Mout-Mout mon mouton l'autre jour, qui s'est lâchement suicidé pendant une heure de cours, me laissant seule dans l'adversité de la salle A415.
Ben en fait je pense que je m'étais gourrée.

Mout-Mout ne s'est pas suicidé. Je t'avais bien dit qu'il était heureux de vivre et qu'il faisait toujours Hourra avec ses bras et tout.

Et puis hier, j'ai eu la preuve certaine et évidente que mout-Mout ne voulait aps attenter à sa vie. Il a été assassiné. Mais assassiné sournoisement de façon à ce que je ne me rende compte de sa mort que plusieurs heures plus tard.

Et qui est assez sournois pour demi-assassiner un gentil joli mout-Mout, te demandes-tu en attendant que je te le donne en quatre mille ?

Là je dois dire, on est pas servis que je sois pas rapide de la comprenette, parce qu'avec un peu plus de lucidité j'aurais pu éviter la mort affreuse de Mout-Mout. Je veux dire, le demi-assassineur est connus de moi depuis plus d'un an !
Et d'ailleurs, y'a plusieurs demi-assassineurs.

C'est des nains.

Mais de vilains petits nains psychopathes ! Et moches en plus.
Des vilains petits nains psychopathes moches demi-assassineurs. Tu vois le délire, leur nom est plus grand qu'eux trois (ils sont donc trois) empilés les uns au-dessus des autres.

Il y a un peu plus d'un an donc, ils ont tenté de m'assassiner durant mon sommeil  alors que j'allais monter sur l'échafaud. je t'avais raconté ça déjà.

Il y a un peu moins d'un mois Mout-Mout est mort des suites d'un suicide par décapitation pensais-je, et j'avais classé l'affaire comme à la fin des épisodes de Cold Case. Je t'avais raconté ça déjà aussi.

Mais hier soir, alors que je regagnais posément ma chambrette de la maison des dalmatiens de la montagne, qu'ai-je avisé sur mon bureau ? Une scène de crime !
Le meurtre était en train d'être perpétré.
Heureusement, n'écoutant que ma vaillance, je suis arrivée tel Zorro et j'ai mis fin à cet accès de fureur des nabots, sauvant la vie à Eugénie.

Ils étaient en train de la stranguler. Sa langue dépassait faiblardement de sa bouche, elle allait pas tarder à virer sur le bleu s'ils ne s'étaient arrêtés pour l'étêter. Mais j'ai maitrisé la situation et j'ai pulvérisé les vilains petits nains psychopathes moches demi-assassineurs.

Maintenant il n'y a plus guère de danger.

Sauf les araignées qui se baladent sur notre corps humain pendant la nuit dans le but de nous faire crisecardiaquer en nous tirant des bras de Morphée je veux dire. Le corps humain de pomme et le mien aussi (c'est trop la fête du lien aujourd'hui t'as vu ça ?).

Il y a trois nains psychopathes.
Y'en a un qui est clairmement le chef, vu qu'il donne les ordres en désignant la victime.
Y'en a un qui est l'exécuteur pas testamentaire, qui se charge de la sale besogne, même qu'il a une hache dans les mains pour décapiter après avoir strangulé.
Et y'en a un je sais pas trop à quoi il sert au juste, moitié il bouquine en attendant que ce soit fini, moitié il étudie le code civil pour savoir comment répondre à une plaindre, et troisième moitié il lit l'horoscope de Elizabeth teissier pour savoir qui ils vont tuer dans le futur.

Je me souviens de la première fois où pomme m'a dit qu'il m'aime (Grammaire, au revoir ! Concordance des temps, adieu !). Et je me souviens de la première fois où je lui ai dit la même chose en vrai. Dans l'histoire, la première fois tout court et la première fois en vrai c'était pas la même.

La première fois de pomme j'étais dans ma chambrette de la maison des dalmatiens de la montagne, couchée par terre sur George mon yéti, au pied du bureau. Rapport au fait que George est terrible, c'était tout confort, t'inquiète pas à posteriori pour mon dos.
On parlait sur  Skype plein plein ces jours-là, en réflexion je pense bien que c'est la seule fois où j'ai vu pomme aller se coucher tard autant de jours d'affilée. À deux, trois, six heures du matin, alors que d'habitude les poules ont le temps de venir le border avant d'aller se coucher, tu vois le machin.
Il m'a dit je crois que je t'aime et puis alors ma respiration est devenue plus lente et plus profonde. Je veux dire c'était la première fois de mon existence qu'un garçonnet me faisait une déclaration d'amour sans alcool dans le sang, tu vois le genre. Et les fois suivantes, la deuxième, la troisième, et possiblement la quatrième, toujours je me suis tue, ma respiration est devenue plus lente et plus profonde.

Je me souviens plus de la première fois où j'ai dit à pomme que je l'aime. En réflexionnant profondément je pense que j'étais sur mon lit et que je mettais en souffrance la facture de téléphone. Mais je suis pas sûre, le lit ou Georges, c'est flou flou.

Par contre je me souviens de la première fois en vrai. Face à face. C'était le deux août de l'année d'avant avant, et puis on était couché, et il a dit ou fait un truc pour m'embêter, ça je sais plus exactement, et je lui ai dit moi aussi je t'aime. Sur ce ton-là pour l'avoir dit sans y avoir mis trop de sérieux, pour la première fois.

Mais je me souviens plus la première fois où pomme me l'a dit en vrai de vrai, face à face. Je cherche mais je me souviens plus.
Seulement je me dis que sûrement je me suis tue, et j'avais la respiration plus lente et plus profonde.

Maintenant je peux pas te citer un seul jour sans que pomme m'ait fait au moins douze mille déclarations d'amour, et où je lui ai répondu moi plus parce que j'ai pas envie de lui dire au moins douze mille fois par jour ça. La spontanéité me manquerait.  Alors je dis moi plus, pour lui dire que je l'aime sans avoir à le prononcer.
Par contre je me tais plus, et ma respiration reste la même.

Je souhaiterais un jour, une semaine, ne pas entendre de déclaration d'amour. Je sais que pomme m'aime, rapport au fait qu'il me le répète vers les vingt millions de fois par semaine.
Je le sais mais un jour, une semaine, je voudrais ne plus l'entendre.

Pour me taire, et avoir la respiration lente et profonde, quand je le réentendrai à nouveau.

Comme la première fois.

Échanger un refrain quotidien, contre une chanson qu'on adore et qu'on a pas entendue depuis longtemps. Le genre de chanson qu'on réentend des mois ou des années après, et dont on constate avec plaisir qu'on se souvient de toutes les paroles.
Le genre de chansons qui nous font sourire bêtement quand on les réentend, après des mois ou des années, parce qu'on se demande comment on a pu passer tant de temps sans les réécouter.
Une chanson qu'on redécouvre, et pour laquelle on se tait, et on espère un silence d'or, le temps qu'elle durera.

Se taire, et avoir la respiration lente et profonde, comme la première fois.

Bon allez, trêve de billevesades, je te donne un peu des nouvelles de l'humanité. Ou de moi, plutôt, ça ira lus vite. Surtout que je connais pas personnellement tous les Ougandais. Ni même les Népalais, pour te dire le niveau de sociabilité qui me caractérise.
Avec pomme on est partis à l'aventure dans le grand Nord, enfin la Belgique quoi. P'is on a trouvé un appartement inoccupé alors on s'est installés. Je l'ai rangé aujourd'hui parce que l'ancien propriétaire (son nom commence par pomme et fini par pin) avait mis le bazar.
Le principe c'est qu'en ce moment on vit une vie de bourgeois, j'veux dire on est arrivés samedi soir et on a pas encore pris un repas dans cette casbah. On vit d'amour et de restaurants. Enfin y'avait une friterie et un McDo dans les restaurants mais commence pas à chipoter. Oui on est très frites t'as remarqué un peu point d'interrogation, c'est juste qu'on se met à la mode du pays. La Belgique si tu as bien suivi.
On est allés faire du tourisme à Lille et cette ville a un terrible potentiel, je ne te dis que ça. Je vais faire une vérification mercredi en compagnie de Youguette, mais j'ai déjà vu pas moins de trois cinémas, deux Flunchs, trois Fnac (ou du moins trois entrées de Fnac), des marchands de crêpes et gaufres, des magasins d'habits en veux-tu en voilà (même Maje qui nous est inconnu à Nancy) un magasin Häagen Dasz (j'ai réussi à l'écrire du premier coup sans me gourrer, youhou ! (en fait j'avais pas mis les petits points au bon endroit, j'avoue)) et d'autres trucs terrifiques, dont un genre de libraire géante.
La prochaine étape c'est que je devienne multimilliardaire pour rentabiliser tout ça, et que pomme s'achète un monospace pour ranger toutes mes trouvailles, enfin je sais que ça va bientôt être super. Quand je serai multimilliardaire donc.
Puis ne négligeons pas l'aspect fac d'historienne de Lille, mais ça je te montrerai peut-être des photos quand j'aurai moins la flemme.
Là c'est Tout le monde veut prendre sa place et en plus je dois aller CUISINER (haha on rigole bien).



Pour conclre, le nouveau slogan de tous les gens sensés :
" Il faut savoir sauter dans la vie pour pas avoir froid."
C'est du Youguette 100% pur jus.

À l'heure à laquelle je te parle (8h04, GMT+1), dans un lit de pacha, dans une chambre de rêve, dans la maison des dalmatiens de la montagne (si on était en Germanie ça serait trop la fête du génitif), pomme de pin (en théorie) dort. En même temps, je suis sur le campus des lettres et des sciences humaines de l'université de Nancy II (dans la Rome antique aussi ça aurait été la fête du génitif (sauf qu'ils avaient pas d'universités à l'époque)).
Qu'est-ce que le point, nom d'un minuscule bonhomme ?
En plus pour la première fois de mon existence, je vais avoir 6h de cours d'affilée, je veux dire six heures de 12h à 18h non stop, non stop ça veut dire sans petites pauses de cinq minutes entre les heures ou sans récré ni rien, juste les pauses le temps de changer de salle (ça c'est récréatif).
[C'est pour que tu me plaignes un peu.]
[En vrai à 14h et possible à 17h j'ai cinq minutes de pause parce que les profs sont gentils des fois, sauf si tu considères que els deux qui nous laissent une pause sont ceux qui veulent rattraper els deux heures de cours qu'ils ont loupé quand ils faisaient grève.]
Sinon j'ai vu un arbre à oiseau ce matin et possible je te montrerai la photo même si elle rend pas.
Voilà maintenant plains-moi un peu dans els commentaires et retourne à une activité normale.
Ou alors plains-moi pas je le mérite pas.
Mais si tu veux ne te restreins pas.

Ça c'est Google Traductions qui a pas souvent des éclairs de génie.